Tout le monde parle de l’Islam avec une objectivité et une compétence inégales, évoque, sans les avoir clairement définis, le panarabisme et le panislamisme. Comment traiter raisonnablement de l’Islam, avant de s’être mis d’accord sur sa signification religieuse, politique, sociale, économique et militaire ?
Aspects vivants de l'Islam
Tout le monde parle de l’Islam avec une objectivité et une compétence inégales, évoque, sans les avoir clairement définis, le panarabisme et le panislamisme. Comment traiter raisonnablement de l’Islam, avant de s’être mis d’accord sur sa signification religieuse, politique, sociale, économique et militaire ?
Il est vrai qu’une mise au point de ce genre suppose ce que Malraux appelle si justement « la destruction de la comédie » : notre époque est celle des slogans ; il est pourtant des mots qu’il faut qu’on tue… Une bonne fois pour toutes, que l’Occident et l’Orient se décident à se mettre, chacun, par la pensée, à la place de l’autre : cette substitution sincère (en arabe, badaliya) ne serait-elle pas plus féconde, plus constructive, que l’opposition stérile — simple conscience de la dualité (ce que Sartre appelle le phénomène d’altérité) ?
Les traits pertinents de l’Islam
Pour se faire de l’Islam une idée juste, le premier effort consiste à dégager ce qu’on pourrait appeler (pour reprendre une expression des sciences du langage) ses « traits pertinents ». À cette fin, il convient d’éclairer ce phénomène aussi complexe sous des angles différents.
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