Extrait d’un ouvrage qui paraît aux Éditions Berger-Levrault sous le titre Il est moins cinq.
La guerre politique des Soviets (I) Bras armé… Cerveau désarmé
Les jours de la vie ou de la mort pour la civilisation occidentale sont venus. Par une atroce tragédie, cette civilisation qui dut sa grandeur au cerveau, risque de périr d’une paralysie du cerveau. En face de la menace multiforme du communisme totalitaire, l’Occident a appris, tant bien que mal, à se défendre sur le plan militaire. C’est bien. Mais ce n’est pas assez. « L’équilibre de l’horreur » désormais réalisé entre les armes atomiques fait que ce n’est pas dans ce secteur que se jouera la partie. Elle se jouera dans celui de la guerre politique ; j’entends avec les armes de la propagande, de l’infiltration et de l’organisation. Et dans ce secteur l’Occident reste aveugle, muet et sourd. Il ne s’occupe que d’armer son bras, laissant passivement l’adversaire désarmer son esprit.
On entend souvent dire en Occident, à propos de telle ou telle incartade soviétique : « Bah ! ce n’est que de la propagande ». Cette manière de se consoler est très pernicieuse, car en vérité, avec les Soviets, c’est lorsqu’il s’agit de propagande que les choses deviennent graves.
Sous bien des aspects on peut dire que la démocratie a fait passer le monde occidental dans l’ère du politisme, où les patrons d’opinion déterminent les événements plus que les patrons d’usines ou les forces militaires. Mais, par un étrange et grave paradoxe, cette mutation capitale fut mieux comprise par les ennemis que par les artisans de la démocratie.
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