L’évolution de l’Alliance atlantique, de sommet en sommet, révèle des tensions difficilement dépassables, qu’il s’agisse de lacunes capacitaires, d’équilibres institutionnels ou de cohérence doctrinale. Cependant, après le Sommet de Chicago, on voit que les Européens ont une responsabilité nouvelle dont la France peut aujourd’hui plus facilement assumer la charge.
Préambule - L’Otan : perspectives après Chicago
Preamble—NATO perspectives after Chicago
As the Atlantic Alliance moves from summit to summit, difficult-to-resolve tensions are revealed concerning capability gaps, institutional balance and doctrinal coherence. Yet following the Chicago summit, we observe that Europeans have to take on new responsibility—something France is better-placed today to do.
Les Sommets des chefs d’État et de gouvernement de l’Otan constituent les étapes successives qui cadencent l’évolution de l’Alliance atlantique. Chacun est l’occasion d’une impulsion politique qui marque l’orientation stratégique de l’organisation et fixe les priorités pour les capacités militaires et les partenariats à développer.
À la suite des sommets historiques de Strasbourg-Kehl et de Lisbonne (1), le Sommet de Chicago devait être celui des promesses tenues, celui de la démonstration des progrès réalisés par l’Alliance dans la mise en œuvre du nouveau concept stratégique, de la stratégie en Afghanistan et des capacités critiques dont la défense antimissile.
Essentielles pour assurer le succès de ce sommet sur le sol américain, ces avancées étaient tout particulièrement attendues par les États-Unis, dans le fief du président Obama dont la campagne électorale doit convaincre une opinion publique de plus en plus interrogative sur l’intérêt de l’Otan.
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