Correspondance
À propos de l'article de Pierre Denoyer intitulé « L'Armée et la Presse », publié en avril 1957.
Dans cet article, l’auteur rappelle l’importance de l’opinion publique et montre la nécessité pour l’Armée d’agir sur cette opinion, en particulier par ses contacts avec la presse et plus généralement avec les représentants des organes d’expression et de communication de la pensée.
Ces idées n’appellent aucune remarque particulière, mais nous désirons par contre donner ici quelques précisions qui constituent une réponse directe aux suggestions faites par l’auteur dans sa conclusion.
En effet, le « Centre de formation » préconisé… existe depuis deux ans à l’École militaire.
Si, pour des raisons d’unité de doctrine et de simplification, il instruit à la fois des stagiaires destinés à des fonctions intéressant la guerre psychologique, l’action psychologique, le moral et l’information, il n’en demeure pas moins que les matières particulières citées par l’auteur figurent au programme et qu’elles sont professées au Centre par des personnalités connues de l’Université, d’offices publics et d’organismes privés, comme par des officiers appartenant notamment au Service d’action psychologique et d’information de la Défense nationale.
Les visites organisées sont précisément celles de journaux, d’agences de presse, de la radio, de la télévision, du service cinéma des armées, etc.
Ajoutons que les stagiaires d’active ne passent pas moins de quatre mois au Centre et que des officiers de réserve du Service d’état-major spécialement choisis y ont déjà effectué des périodes volontaires de plusieurs semaines.
Nous serions heureux si ces quelques précisions, tout en donnant des apaisements à l’auteur, apportaient également à l’ensemble des lecteurs des renseignements sur un aspect encore mal connu de notre enseignement militaire supérieur. ♦