La « rentrée » du Japon
Les grands voyages internationaux font désormais partie du « standing » des chefs d’État. M. Kishi, premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Japon, l’a compris : après avoir fait le tour de six pays asiatiques, il est allé à Washington. Du même coup, il a marqué sa rentrée parmi les grands chefs d’État. Après douze ans, l’éclipse du Japon est terminée. C’est un événement de premier ordre qui vient de s’accomplir, auquel les États-Unis ont applaudi.
En effet, l’alliance japonaise est la clé de voûte de la politique extrême-orientale des U.S.A., dont le système de défense, dans le Pacifique, suit un grand arc de cercle qui va des îles Aléoutiennes jusqu’aux Philippines. La partie essentielle de cet arc est constituée par le Japon, le pays le plus moderne de l’Asie, pourvu de ports admirablement équipés, sans lesquels les États-Unis n’auraient jamais pu organiser la défense de la Corée.
Le 16 mai 1957, parlant à la Diète, M. Kishi a déclaré : « Je suis sûr que les États-Unis cherchent à développer des rapports d’étroite coopération avec le Japon, en tant que pays vraiment indépendant ; les choses étant ainsi, je ne vois pas de conflit d’intérêts entre nos deux pays… À présent, le Japon est devenu membre de la Communauté internationale. Il est prêt à écouter ce que son interlocuteur aura à dire. »
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