Nouvelles étapes vers l’unité arabe
Dans la nuit du 29 au 30 mars 1949, un groupe de militaires syriens, rappelés du « front de Palestine » par le colonel Husni Zaïm, chef d’État-major général menacé de perdre son poste, mettait cet officier supérieur au pouvoir après en avoir écarté, sans effusion de sang, les autorités républicaines.
À l’aube du 8 mars 1963, la garnison syrienne de Kuneitra, à l’instigation de son chef le colonel Ziyad Hariri, muté d’office au poste d’attaché militaire à Amman, empruntait la même route pour gagner la capitale et substituer, sans violence, une junte militaire au cabinet Khaled Azem.
Dans cet intervalle de quatorze années, la Syrie avait connu sept autres mouvements militaires, réussis ou manqués, presque toujours exécutés sans qu’il fût fait usage des armes. L’instabilité même du destin de la Syrie affecte donc une sorte de constance ; il est à l’image d’une arabesque apparemment complexe, dans laquelle un analyste un peu soigneux décèle aisément la répétition des mêmes motifs.
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