Dans un livre récent, l'auteur a tenté une définition de la stratégie adaptée aux besoins de notre époque : « L’art de faire concourir la force à atteindre les buts de la politique », la force n’étant pas seulement militaire, mais comportant également tous les moyens de coercition politiques, diplomatiques et économiques. Il s’agit donc d’un élargissement de la notion de stratégie à l’ensemble des facteurs participant à la décision, c’est-à-dire l’acceptation par l’adversaire des conditions politiques que l’on veut lui imposer.
Commentaires sur une conception de la stratégie
Dans un livre récent (1), j’ai tenté une définition de la stratégie adaptée aux besoins de notre époque : « l’art de faire concourir la force à atteindre les buts de la politique », la force n’étant pas seulement militaire, mais comportant également tous les moyens de coercition politiques, diplomatiques et économiques. Il s’agit donc d’un élargissement de la notion de stratégie à l’ensemble des facteurs participant à la décision, c’est-à-dire l’acceptation par l’adversaire des conditions politiques que l’on veut lui imposer. Au tandem classique formé par un accouplement mal défini des problèmes « civils » et des problèmes « militaires » devrait faire place une hiérarchisation très nette entre la politique qui dirige et la stratégie qui exécute, aussi bien dans les domaines « civils » que dans le domaine militaire.
Je pense qu’il n’est pas inutile de préciser ici cette conception.
* * *
Il reste 94 % de l'article à lire