Cet article en 3 parties constitue l'avant-propos d'un ouvrage de l'auteur sur Le royaume d'Arabie saoudite face à l'Islam révolutionnaire, 1953-1964. De ce fait, l'histoire y est réduite à ses plus étroites dimensions et le texte dépouillé de toutes données statistiques.
Le royaume des Al Saoud (Al’Sa’ud) face à l’Islam révolutionnaire (III) L'Arabie saoudite à l'heure du choix : le règne de Fayçal
Malade et désavoué par ses frères, le Roi Sa’ud confie les pleins pouvoirs à l’Émir Fayçal, le 31 octobre 1962. Il ne sera plus à partir de cette date qu’un souverain nominal et disparaîtra, en tant que tel, le 2 novembre 1964, lorsque les « Ulu El Amr » prononceront sa déchéance et feront accéder le Prince héritier à la dignité suprême (1). Il laisse une situation préoccupante. L’Islam Révolutionnaire est désormais militairement installé dans la Péninsule arabique (2). Sous sa pression, le Royaume doit-il évoluer vers une monarchie constitutionnelle ? Doit-il poursuivre sa rénovation solitaire sans tenir compte des courants idéologiques du reste du monde arabe ? Doit-il chercher hors des U.S.A. les concours dont il a besoin pour assurer sa défense ? Le 6 novembre 1962, après avoir rompu les relations diplomatiques avec l’Égypte, l’Émir Fayçal définit ainsi ses premiers objectifs :
— Élaboration d’une charte organique ;
— Réforme du Conseil consultatif ;
— Réorganisation du Territoire ;
— Création d’un Ministère de la Justice et d’une législation ouvrière ;
— Abolition de l’esclavage ;
— Équipement rapide du Royaume.
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