La politique d’armement à long terme
Dans un passé encore bien proche de nous, l’effort militaire se mesurait par le nombre de divisions que chaque nation pouvait aligner. Les temps sont changés ; les moyens de combat ont évolué, mais les vieilles règles demeurent : ne peut gagner que celui qui, agressé, se donne les moyens d’attaquer. Ainsi, un pays qui dispose de moyens et de la volonté d’attaquer a plus de chance d’éviter une agression qu’un pays qui se cantonne dans la défensive.
Notre politique d’armement vise donc, avant toute chose, à nous doter de moyens d’attaque à haut pouvoir de destruction qui constituent, grâce à l’effet dissuasif qu’ils engendrent, notre meilleur bouclier. C’est pourquoi nous fabriquons en priorité des armes à très grande puissance, nucléaires et demain thermonucléaires, des fusées destinées à attaquer le territoire et les forces d’un adversaire éventuel, des sous-marins nucléaires capables de frapper en toute partie du globe, des avions porteurs de bombe atomique et des véhicules de combat modernes pour équiper nos divisions d’intervention. Par contre, nous n’avons pas porté notre effort sur les abris et fortifications, sur la protection des routes maritimes, ni sur la défense anti-missiles.
Ce rappel rapide de notre politique militaire illustre le fait que notre politique d’armement dépend, avant toute autre chose, de la politique générale et de la politique militaire que nous voulons suivre.
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