Mai 1967 - n° 257

Dans un passé encore bien proche de nous, l’effort militaire se mesurait par le nombre de divisions que chaque nation pouvait aligner. Les temps sont changés ; les moyens de combat ont évolué, mais les vieilles règles demeurent : ne peut gagner que celui qui, agressé, se donne les moyens d’attaquer. Ainsi, un pays qui dispose de moyens et de la volonté d’attaquer a plus de chance d’éviter une agression qu’un pays qui se cantonne dans la défensive. Lire les premières lignes

  p. 745-757
  p. 758-782

L’ère coloniale est close, celle du Commonwealth se termine, et déjà par deux fois la Grande-Bretagne a frappé à la porte de l’Europe. L’un après l’autre, un Premier conservateur, puis un Premier travailliste se sont prononcés en faveur d’une adhésion au « marché commun européen ». De tous les engagements qui retiennent la Grande-Bretagne à l’écart du continent, de toutes les relations spéciales que les Anglais par leur esprit aventureux et leur sens commercial, ont tissées de par le monde, certaines constituent des obstacles à l’union avec l’Europe que les Européens comprennent aisément et acceptent parfois. Il y a évidemment plus qu’une alliance formelle entre la Grande-Bretagne et l’Australie et la Nouvelle-Zélande et le Canada — premiers dominions émancipés mais derniers fidèles —. Il y a une certaine vision du monde unissant à un niveau contre lequel ne peuvent prévaloir les incidents, les peuples anglais et américain. Cette réalité de ce monde anglo-saxon (cet « english speaking world » de Churchill — dont la mère comme celle de Mac Millan était américaine —) l’opinion française la reconnaît comme une donnée de fait. Lire les premières lignes

  p. 783-801

Conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 15 novembre 1966. Lire la suite

  p. 802-821
  p. 822-833
  p. 834-851
  p. 852-860
  p. 861-867
  p. 868-872
  p. 873-877
  p. 878-884
  p. 885-892
  p. 893-902

Washington, le 3 janvier 1967 - Le sénateur Fulbright, président de la Commission des Affaires étrangères, a suggéré jeudi que les États-Unis bombardent les bicyclettes au Vietnam-Nord plutôt que les ponts. Il a fait cette suggestion à la suite d'une déposition, devant cette commission, de M. Harrisson Salisbury, rédacteur en chef adjoint du New York Times, qui avait déclaré que, privés de leurs bicyclettes les Nord-Vietnamiens seraient obligés de cesser les combats. (AFPLire la suite

  p. 903-907

Chroniques

Il est rare, en France, que les problèmes de politique extérieure jouent un rôle important dans les élections législatives. Les résultats enregistrés les 5 et 12 mars ont confirmé cette règle d’expérience. Ni le retrait de la France de l’Otan, ni le refus de la supranationalité européenne n’ont affecté le comportement des électeurs. Ceci intéresse les institutions internationales, car il est évident que celles-ci développent leur activité sans être activement soutenues par les masses. Lire la suite

  p. 908-914

Au Vietnam Lire la suite

  p. 915-918

L’Aviation de reconnaissance américaine au Vietnam. Lire la suite

  p. 918-923

L’activité maritime internationale Lire la suite

  p. 923-928

Accords monétaires franco-maliens. Lire la suite

  p. 929-932

Bibliographie

Jean Lacouture : Ho Chi Minh  ; Éditions du Seuil, 1967 ; 251 pages - Jean Némo

Un inédit de haute tenue dans une collection de poche, sur un sujet particulièrement intéressant et actuel, c’est ainsi que l’on pourrait donner une première définition de cet ouvrage. Une autre pourrait être : une analyse lucide d’une sorte de fascination exercée pur le héros sur l’auteur. Ho Chi Minh, que tant de contemporains ont vu, auquel ils ont parlé, est une figure déjà légendaire. Lire la suite

  p. 933-933

Jean Ganiage, Hubert Deschamps, Odette Guitard et André Martel : L’Afrique au XXe siècle  ; Éditions Sirey, 1966 ; 908 pages - Jean Némo

Dans une collection qui se propose de retracer l’histoire du xxe siècle en une vingtaine de gros volumes, cet ouvrage relate les événements qui se sont déroulés en Afrique des toutes dernières années du xixe siècle à 1965. C’est donc à la fois l’apogée de la colonisation européenne et le phénomène complexe de la décolonisation qui se trouvent contenus dans ces nombreuses pages. La tâche était rude, en dehors de tout recul suffisant, pour établir un jugement et réaliser une synthèse. Aussi les auteurs se sont-ils sagement partagé le travail et ont traité séparément l’Afrique du Nord, le Sahara, l’Afrique occidentale, l’Afrique australe et orientale, en s’efforçant d’éviter la monotonie d’une présentation fractionnée entre les divers États nés de la décolonisation. Ils n’ont pas cru, non plus, souhaitable ou possible de donner une vue d’ensemble de cette histoire africaine récente, si diverse et parfois entraînée dans des directions divergentes ou opposées. Le lecteur devra donc suppléer par la réflexion personnelle à ce que les auteurs n’ont pas fait. Lire la suite

  p. 934-934

Général François Ingold : Maurice mon père  ; Éditions Durassié et Cie, 1966 ; 52 pages - Jean Némo

Il serait à la fois superflu et inconvenant d’analyser le texte contenu dans cette plaquette, consacrée à la mémoire de son frère par l’ancien Chancelier de l’Ordre de la Libération. L’émotion, l’affection, la tristesse et la fierté s’y expriment en termes mesurés et poignants. Maurice Ingold, officier pendant la Première Guerre mondiale, quitte l’armée active sans cesser de s’intéresser à ses tâches d’officier de réserve. La Seconde Guerre venue, il fait partie des mouvements armés qui font à l’occupant une résistance ouverte. Arrêté, déporté à Dachau, il y meurt sans avoir jamais cessé d’être, pour ceux qui l’entouraient, « le Capitaine ». Lire la suite

  p. 934-934

Edgar Snow : La Chine en marche  ; Éditions Stock, 1966 ; 569 pages - Jean Némo

En raison des événements qui se déroulent actuellement en Chine, nous pensons devoir signaler la réédition de cet ouvrage célèbre. Edgar Snow est considéré comme un des meilleurs spécialistes américains des questions d’Extrême-Orient ; il a bien connu Mao Tse-toung et les interviews que lui a accordées le grand chef communiste sont réputées. Lire la suite

  p. 935-935

Jean Ferrandi : Les officiers français face au Viet-Minh 1945-1954  ; Éditions Fayard, 1966 ; 317 pages - Jean Némo

Le titre de cet ouvrage ne résume pas exactement son contenu. En effet, l’auteur n’y étudie pas particulièrement les conséquences de la guerre d’Indochine sur le corps des officiers français. Il écrit ses souvenirs des neuf années passées dans différentes fonctions, entre 1945 et 1954 et à travers eux, donne une vue d’ensemble des opérations et de la nature du conflit, tout en relatant souvent dans le détail, certaines de ses phases et certains de ses épisodes. Lire la suite

  p. 935-936

Liliane Chauleau : La société à la Martinique au XVIIe siècle  ; Librairie orientale et américaine, 1966 ; 250 pages - Jean Némo

Tous ceux qui s’intéressent à l’œuvre française outre-mer liront avec intérêt cet ouvrage sobre, analytique, clair et souvent minutieux. Il traite des débuts de l’installation des Français aux Antilles, particulièrement à la Martinique. Sans être une histoire de cette implantation, il permet cependant de reconstituer et de comprendre comment s’est créé ce peuplement original formé essentiellement des apports français et africains. On ne cherchera aucune thèse. L’auteur énumère et enchaîne les faits. Ainsi le lecteur peut-il juger de lui-même de la complexité déjà grande d’une société naissante, rattachée à celle de la métropole et pourtant distincte, prenant ses caractères propres des divers éléments qui la formèrent et davantage encore des conditions de vie que les Tropiques, l’insularité et l’éloignement imposaient. Lire la suite

  p. 936-936

Jean Labasse : L’organisation de l’espace. Éléments de géographie volontaire  ; Éditions Hermann, 1966 ; 603 pages - Jean Némo

Une phrase de ce livre surprendra sans doute le lecteur intéressé par les questions de défense. Faisant l’historique de l’organisation de l’espace, l’auteur indique que la guerre de 1914-1918 interrompit pour un temps les premières recherches en la matière. Il aurait pu sembler que l’expérience de la guerre offrait un large champ de réflexion à tous ceux qui s’occupent d’organiser l’espace et d’aménager le territoire. Cet épais volume ne contient aucun chapitre qui soit particulièrement consacré aux problèmes de la défense et à leurs incidences sur le sujet dont il est traité. Lire la suite

  p. 936-937

Revue Défense Nationale - Mai 1967 - n° 257

Revue Défense Nationale - Mai 1967 - n° 257

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mai 1967 - n° 257

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