La Révolution tunisienne
Le rétablissement de liens privilégiés entre la France et la Tunisie, consacré par le communiqué commun clôturant la récente visite à Paris du Secrétaire d’État aux Affaires étrangères tunisien est un événement politique important par les avantages que les deux pays peuvent en retirer à échéance immédiate ou lointaine.
Les différends, voire les conflits qui, depuis la signature des conventions d’autonomie interne en 1955, n’ont cessé de troubler les rapports entre les deux pays, ont rejeté dans l’ombre « la Révolution tunisienne ». Certes, des visiteurs français ont exalté la stabilité, la modération, l’efficacité du régime tunisien, mais aucun n’a prononcé le mot de « révolution ». La Tunisie pourtant ne s’est pas contentée de subir la révolution qu’a été pour elle, comme pour les autres pays, la rupture des liens avec la métropole mais, au-delà de cette révolution subie, a voulu transformer le mode de vie et de penser du peuple tunisien.
Les dirigeants tunisiens qui sont les promoteurs de cette révolution s’opposent aux théoriciens révolutionnaires. Eux-mêmes, à l’origine, n’avaient pas véritablement de doctrine mais des objectifs : affranchir la Tunisie de la tutelle du Protectorat, puis la moderniser.
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