Juin 1969 - n° 279

La France est par tradition un pays ouvert à l’immigration étrangère : d’abord en vertu de la géographie qui la situe au carrefour de l’Europe occidentale, en vertu de l’histoire qui en a fait une terre de rencontres, de conflits et d’accueil ; mais aussi en raison de sa propre démographie dont les défaillances passées, accentuées par les pertes qui ont atteint notre pays au cours des deux conflits mondiaux, n’ont pu être réparées que par d’importants apports extérieurs. Mais l’on ne peut plus guère évoquer et le rôle et la portée de l’immigration étrangère en France en termes de tradition sans prendre le risque de méconnaître la réalité : ce phénomène est en effet l’objet d’une double mutation quantitative et qualitative, et cette mutation oblige les responsables à déterminer au sens le plus large du terme une nouvelle politique d’immigration. Lire les premières lignes

  p. 933-940

Conférence donnée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 25 mars 1969. Lire la suite

  p. 941-961

Dossier

Le Salon International du Bourget donne tous les deux ans l’occasion au grand public comme aux spécialistes d’apprécier les réalisations aéronautiques et spatiales du monde entier. Le succès de cette manifestation n’est plus à démontrer, chaque nation ayant à cœur d’y exposer et faire valoir ses matériels les plus récents et l’ensemble des techniques qui y sont associées. Lire les premières lignes

  p. 962-972
  p. 973-979

Le texte que nous publions ci-dessous est extrait d'une conférence prononcée par l'auteur à l’École supérieure de Guerre le 20 février 1969. L'auteur est PDG de la Société nationale de Constructions aéronautiques Nord-Aviation dont l'importance dans la production des armements destinés aux trois armées mérite d'être soulignée : engins stratégiques, avions et engins tactiques. Son propos vise surtout à poser des problèmes qui sont à la jonction de l'emploi et de la technique des engins tactiques. Car il faut, pour faire des armements tactiques valables pour une décennie, bien saisir l'influence de ceux-ci sur l'emploi et réciproquement. Lire la suite

  p. 980-993
  p. 994-1007
  p. 1008-1018

Repères - Opinions - Débats

Le rétablissement de liens privilégiés entre la France et la Tunisie, consacré par le communiqué commun clôturant la récente visite à Paris du Secrétaire d’État aux Affaires étrangères tunisien est un événement politique important par les avantages que les deux pays peuvent en retirer à échéance immédiate ou lointaine. Lire les premières lignes

  p. 1019-1026
  p. 1027-1033
  p. 1034-1049

Dans L’Art de la Guerre, Machiavel nous apprend qu’il ne suffit pas de vaincre, il faut aussi exploiter sa victoire. « César ne prenait pas un instant de repos et poursuivait son ennemi avec plus de fureur et d’impétuosité qu’il ne l’avait attaqué au moment du combat. » (1) Lire les premières lignes

  p. 1050-1058
  p. 1059-1063
  p. 1064-1070
  p. 1071-1078

À propos de l'ouvrage de Robert Aron, Victoire à Waterloo (Éditions Plon, 1968, 247 pages). Lire les premières lignes

  p. 1079-1085

Chroniques

Bien qu’elles soient depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale l’une des pièces maîtresses du jeu diplomatique, les institutions internationales restent dépendantes des gouvernements, et même celles à qui a été attribué le maximum d’autorité et d’initiative n’agissent qu’en fonction des impulsions ou des réticences nationales. Le jeu diplomatique se déroule ainsi sur deux plans distincts. Il en est de même en ce qui concerne le rôle des individus. C’est là un vieux débat, auquel aucune conclusion n’a encore été donnée. Les hommes font-ils l’histoire, ou l’histoire fait-elle les hommes ? Lire la suite

  p. 1086-1092

États-Unis : Premiers pas vers une armée de métier ? Lire la suite

  p. 1092-1096

Le Salon du Bourget Lire la suite

  p. 1097-1104

URSS : Lire la suite

  p. 1105-1111

Au Mozambique, les Portugais fondent de grands espoirs dans les possibilités que leur offrent les dissensions des nationalistes et le ralliement récent d’un chef dissident Lire les premières lignes

  p. 1111-1116

Bibliographie

Jean Guitton : La pensée et la guerre  ; Éditions Desclee de Brouwer, 1969 ; 228 pages - Jean Némo

« L’art de faire la guerre est une technique qui, malgré le mal de la mort qu’il manie, vise un bien : préserver une nation de cet échec radical que serait la perte de son indépendance… C’est pourquoi les nations ont toujours honoré les vainqueurs des guerres ». De cette double constatation, l’auteur, passant à la condition actuelle de la guerre, juge que son caractère le plus net est de faire « coïncider le mythe et la réalité ». C’est cette formule qui est, au fond, l’essence de ce livre, fait d’un texte de conférence donnée en 1940 sur Hitler, d’un extrait du cours professé par l’auteur à l’École supérieure de guerre, et d’une méditation sur la philosophie de la dissuasion. Lire la suite

  p. 1117-1118

Dans notre numéro de février 1967, nous rendions compte du précédent ouvrage de l’auteur sur l’histoire de l’afro-asiatisme jusqu’au Bandoung. Ce nouveau livre est le résultat de la suite des études poursuivies par Pierre Queuille sur le Tiers-Monde. Cette fois, il s’agit d’un Tiers-Monde de formation ancienne et dont l’histoire a fortement conditionné le présent, d’un Tiers-Monde donc différent de celui des colonies européennes récemment parvenues à l’indépendance. Mais aussi d’un Tiers-Monde dont on est en droit de penser que, quelle que soit l’importance des événements actuels de l’Asie et de l’Afrique, il aura dans l’avenir un rôle particulièrement éminent à jouer, en raison de sa démographie galopante et de la masse d’hommes qu’il comptera dans moins d’un demi-siècle. Lire la suite

  p. 1118-1119

Robert S. McNamara : Sécurité américaine et paix mondiale  ; Éditions Fayard, 1969 ; 176 pages - Jean Némo

Emporté par le ton vif et parfois passionné de l’auteur, on lira ce livre, remarquablement traduit, d’un seul trait. L’idée est toujours claire, l’expression fréquemment heureuse et frappante : c’est une belle plaidoirie d’une cause qui n’avait peut-être pas besoin d’être tellement défendue. L’ancien Secrétaire à la Défense des administrations Kennedy et Johnson a voulu expliquer et justifier l’œuvre qu’il a poursuivie pendant sept ans ; désir légitime, qu’il a rempli en rassemblant dans un texte suivi les extraits de ses discours et de ses rapports, mais nullement en rédigeant des « Mémoires ». C’est ce qui donne à cet ouvrage au souffle tout particulier. Lire la suite

  p. 1119-1119

Jean-Julien Fonde : J’ai vu une meute de loups. Avec la 2e DB du Maroc à Berchtesgaden  ; Éditions Fernand Nathan, 1969 ; 299 pages - Jean Némo

La « meute » est une compagnie du Régiment de marche du Tchad que commanda l’auteur au cours des combats menés à travers la France et l’Allemagne par la 2e Division blindée (DB), en 1944 et 1945. Il s’agit donc d’un récit qui s’inscrit dans l’épopée de la fameuse « division Leclerc », et porte sur les réactions des hommes au combat, en dehors de toute étude proprement historique ou tactique. C’est un ensemble de souvenirs vécus, reconstitués par l’auteur et ses anciens camarades, témoignage d’un temps qui s’éloigne, afin que demeure une trace de ce qui a été fait et senti par des hommes qui combattaient en première ligne. Lire la suite

  p. 1120-1120

Revue Défense Nationale - Juin 1969 - n° 279

Revue Défense Nationale - Juin 1969 - n° 279

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juin 1969 - n° 279

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