À propos de l'ouvrage de Robert Aron, Victoire à Waterloo (Éditions Plon, 1968, 247 pages).
À travers les livres - Victoire française à Waterloo
Non, si Napoléon avait, le 18 juin 1815, gagné la bataille de Waterloo, il n’aurait pas abdiqué quelques jours plus tard.
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Dans une brillante fantaisie historique que Robert Aron vient de rééditer, trente ans après l’avoir fait paraître (1), les faits réels ne subissent que quelques modifications ; elles sont suffisantes pour rendre plausible la défaite de Wellington que Blücher n’a pas rejoint. L’armée française s’apprête à faire son entrée dans Bruxelles, lorsque l’Empereur l’abandonne soudain et prend la route de Paris, comme il l’avait déjà fait deux fois, en Égypte et en Russie. Sa décision est prise : il va demander à la Chambre des Pairs et au Corps Législatif, hâtivement réunis en une même assemblée, de prononcer sa déchéance ; il refusera à son frère Lucien de laisser proclamer le Roi de Rome nouvel Empereur des Français. Puis il s’en ira librement à Rochefort, d’où il s’embarquera sur le « Bellérophon » pour aller finir ses jours à Sainte-Hélène.
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