Réflexion sur la formation des officiers
Dans la conjoncture actuelle, quand on a vingt ans et lorsque toutes les perspectives s’ouvrent devant soi, s’engager dans une carrière d’officier suppose une conviction assez forte pour que la volonté de servir domine la tentation du profit. Y persévérer, une fois passées les premières ardeurs et dissipées les premières illusions, exige une conviction renouvelée, faite de la certitude d’une mission à remplir. Fondée sur une vision ambitieuse du destin national et sur une conception élevée du devoir, la vocation militaire exclut la résignation et l’indifférence.
Parce que le combat est la finalité de son métier, l’exercice du commandement est la tâche principale assignée à l’officier. Une très grande diversité d’emplois s’offre à lui, faisant appel à des connaissances très étendues, aux méthodes et aux techniques les plus évoluées. Il est conduit à s’intéresser aux multiples aspects de la vie nationale. Mis au contact de pays étrangers, il se familiarise avec les grands problèmes internationaux. À un champ d’action aussi largement ouvert, dont les perspectives s’étendent jusqu’aux plus hautes responsabilités, doit correspondre une formation très solide et très complète.
Cette formation est d’abord le résultat d’une éducation et d’un enseignement qui impriment fortement leur marque dès l’origine, alors que le jeune officier se trouve très tôt engagé dans l’action. Elle se poursuit, au rythme du développement d’une carrière, par des apports successifs et par l’expérience d’une vie professionnelle très variée. En cela, sa physionomie générale conserve une allure traditionnelle, sous le signe de l’équilibre et de la progressivité.
Il reste 93 % de l'article à lire