En décembre 1969, l'ONU adoptait une résolution prévoyant la consultation des États quant à l'opportunité d'une nouvelle conférence (la précédente remontant à 1960) sur le droit de la mer. En faisant apparaître les appétits de puissance et de possession de certains États, cette conférence ne risque-t-elle pas d'aviver les conflits latents ou de remettre en cause des compromis laborieusement élaborés ? Et cependant n'est-il pas opportun de mettre à jour et de développer un droit dont l'apparition de nouveaux États souverains ayant des façades maritimes et le développement accéléré de la technique en matière de transports maritimes et d'exploitation de fonds marins font ressortir, sur certains points, les lacunes ou l'inadaptation ?
Les souverainetés, le temps, l’espace, telles sont les trois données fondamentales autour desquelles l'auteur ordonne sa réflexion concernant les possibilités qui s'offriraient au progrès du droit de la mer, un droit qui ne peut ignorer la pratique ni la technique des marins, et qui ne peut non plus prétendre à l'équité absolue en matière de partage des richesses recelées par le milieu marin.