Conférence donnée dans le cadre du Cycle régional d’information à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Marseille dont nous avons déjà fait mention ; il fait suite aux exposés de MM. Rastoin et Desprairies (voir Revue de Défense Nationale de février et mars 1971). Lire la suite
En décembre 1969, l'ONU adoptait une résolution prévoyant la consultation des États quant à l'opportunité d'une nouvelle conférence (la précédente remontant à 1960) sur le droit de la mer. En faisant apparaître les appétits de puissance et de possession de certains États, cette conférence ne risque-t-elle pas d'aviver les conflits latents ou de remettre en cause des compromis laborieusement élaborés ? Et cependant n'est-il pas opportun de mettre à jour et de développer un droit dont l'apparition de nouveaux États souverains ayant des façades maritimes et le développement accéléré de la technique en matière de transports maritimes et d'exploitation de fonds marins font ressortir, sur certains points, les lacunes ou l'inadaptation ? Lire la suite
Quelle est l'image que la Marine offre, de nos jours, à la Nation ? L'image folklorique du pompon rouge et des campagnes lointaines sous les tropiques demeure familière. Mais celle des patrouilles des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins s'impose désormais, tout comme celle des opérations de sauvetage en mer ou de participation à la lutte contre la pollution. L'auteur nous convie à quelques réflexions sur ce thème. Lire les premières lignes
Pays étonnant et captivant que le Mexique, parvenu à l'épanouissement après les étapes historiques que nous rappelle à grands traits l'auteur, pays aujourd'hui en expansion économique, mais également démographique. Aussi la croissance est-elle pour lui un impératif catégorique. La stabilité politique, la sagesse du gouvernement, la richesse minière et pétrolière et l'abondance de la main-d'œuvre sont autant d'attraits pour les capitaux américains, sans que pour autant le Mexique aliène son indépendance. L'auteur, qui a jadis servi au Mexique, ne cache pas son attachement pour ce pays, qui évoque pour lui l'image de la cité utopique décrite en 1623 par le dominicain Thomas Campanella dans sa Civitas solis.
L'auteur, historien (spécialiste des relations internationales) et collaborateur fidèle de notre revue, s'est attaché depuis un an à faire le point et l'historique des relations de l'URSS avec ses voisins d'Asie ou d'Extrême-Orient (Turquie, Iran, Japon). Lire les premières lignes
Terre de relégation, restée longtemps sous-développée en raison de son éloignement et surtout de la rigueur de son climat, la Sibérie est devenue le gage de la puissance soviétique. Le sous-sol sibérien renferme 85 % des réserves énergétiques de l'URSS, 2/5 des réserves de fer et la presque totalité des métaux non ferreux nécessaires à l'industrie soviétique. Mais la mise en valeur de ces immenses richesses situées dans des régions presque désertiques, à proximité de la Chine qui conteste les frontières actuelles, est subordonnée aux possibilités de peuplement. Lire les premières lignes
Patrie et République enfin réunies mais en danger, voilà les deux motivations du peuple de Paris au lendemain de la défaite. Mais défense nationale d'abord, le patriotisme est l'élément fondamental, la base la plus large, commune aux « beaux quartiers » comme au populeux Belleville, à la gardé nationale comme aux Blanquistes et même Internationalistes, n'en déplaise à Marx qui désapprouve ! Longtemps, envers et contre tout, le peuple de Paris accordera confiance au gouvernement dit de défense nationale, d'où sa colère lorsque, les Prussiens à Paris, les canons à la merci de l'occupant, la République menacée, la trahison sera patente. Lire les premières lignes
Chroniques
Le président de la République et Madame Georges Pompidou ont effectué du 3 au 13 février 1971 une visite officielle en Afrique noire au cours de laquelle ils ont été les hôtes : Lire la suite
Beaucoup plus que l’extension au Laos du conflit indochinois ou que tous les problèmes mis en lumière par la présentation du neuvième plan quinquennal soviétique et par la prochaine réunion du 24e Congrès du parti communiste, le « conflit pétrolier » a cristallisé l’attention. C’est qu’en effet les décisions prises à Téhéran, à Tripoli et à Alger en matière de prix auront des répercussions sur tous les coûts industriels, et risquent donc d’aggraver les tensions inflationnistes. Sans doute savait-on que le prix du pétrole était inférieur à ce qu’il aurait dû être, sans doute savait-on également que les pays producteurs du bassin méditerranéen veulent augmenter leurs revenus pétroliers afin d’accélérer leur industrialisation avant que le développement de l’énergie d’origine nucléaire ne crée une situation défavorable pour eux (1). Mais l’on ne pensait pas que les gouvernements de ces pays producteurs agiraient unilatéralement comme ils l’ont fait. Au-delà de cet aspect du problème en apparaissent les conséquences pour l’Europe. Lire la suite
Dans le cadre de son plan d’ensemble de réforme des Armées, le ministre d’État chargé de la Défense nationale, Michel Debré, a créé, à la fin de l’année 1969 une « commission d’étude des structures ». La mission qui lui était confiée était la recherche de solutions concrètes aux problèmes de l’allégement de l’administration en vue de l’amélioration de l’efficacité des forces et du meilleur emploi des ressources que le pays consacre à sa défense par la réduction des frais généraux. Lire la suite
Rompant avec la tradition républicaine d’équilibre budgétaire, M. Nixon a transmis au Congrès, le 29 janvier, un projet de budget fédéral largement déficitaire pour l’exercice 1971-1972 (période du 1er juillet 1971 au 30 juin 1972). Le Président vise ainsi à relancer l’économie américaine qui connaît une période de stagnation résultant du « passage simultané d’une économie de guerre à une économie de paix d’une part, et d’un taux élevé d’inflation à un taux plus bas d’autre part » (rapport économique présidentiel transmis le 1er février 1971 au Congrès). Le budget présidentiel sera un budget de plein-emploi dont l’idée, selon M. Nixon, ressemble à une prophétie qui se réaliserait d’elle-même : en opérant comme si le pays connaissait le plein-emploi, le gouvernement contribue à créer cette situation. Lire la suite
L’ère du transport aérien supersonique, maintenant tout proche, débutera avec la mise en service du Concorde. Il est paradoxal que cet honneur, au moins dans le monde occidental, revienne à une réalisation franco-anglaise, alors que l’industrie aérospatiale américaine dispose d’une imposante supériorité, en particulier dans le domaine de l’aviation commerciale. L’URSS, de son côté, avec le Tupolev Tu-144, affirme sa volonté de dominer toutes les techniques de pointe. Les États-Unis cependant n’ont pas renoncé à la compétition mais ont au contraire exprimé l’intention de brûler une étape et de s’attaquer immédiatement à des vitesses supérieures, de l’ordre de Mach 2,6 à 3, qui font appel à des technologies totalement nouvelles. Les difficultés techniques et surtout financières ont entraîné un retard qui risque de s’aggraver, les crédits pour la poursuite du programme SST (Supersonic Transport) en dépit des efforts de l’Administration Nixon, n’ayant pas encore été votés, au moment où cette chronique est rédigée. Lire la suite
Le Gouvernement britannique a publié le 17 février dernier son Livre blanc sur la défense pour l’exercice s’étendant du 1er avril prochain au 31 mars 1972. Le document étant analysé par ailleurs, nous n’examinerons ici que ce qui concerne la Royal Navy. Lire la suite
Le 18 novembre 1968, un groupe de jeunes officiers, conduit par le lieutenant Moussa Traore, et exprimant les désirs de très nombreux mécontents, profitait de l’absence de M. Modibo Keita, alors chef de l’État, pour renverser son gouvernement engagé depuis l’indépendance dans la voie du socialisme et d’une étroite coopération avec les pays de l’Est. Lire la suite
Bibliographie
Appelé le 27 août 1944 à la direction du secrétariat particulier du Général de Gaulle, Claude Mauriac occupa plus de cinq ans ces fonctions. Par la suite, il eut maintes occasions d’approcher le Général. Lire la suite
L’accroissement démographique, les moyens technologiques dont dispose l’homme pour agir sur la nature et la détruire avant qu’elle ne reconstitue d’elle-même ses richesses, les nuisances et les pollutions de toutes sortes inconsidérément multipliées, forment le sujet de ce livre copieux, d’où il résulte que l’homme est en train de se suicider collectivement, sans s’en rendre vraiment compte. Le jugement dernier est donc proche si les mesures les plus énergiques ne sont pas prises pour redresser cette situation, dans la mesure où elle est encore susceptible de l’être. Lire la suite
Ce long reportage sur la guerre du Vietnam en 1967-1968 est une méditation sur la mort. Il frappe par l’intensité des descriptions, la précision avec laquelle sont reconstituées les scènes de guerre ; mais ce n’est pas là l’essentiel. L’auteure, journaliste italienne, insiste moins sur les récits que sur la signification de cette absurdité permanente qu’est la mort donnée, reçue, dans une indifférence, une routine, une fatalité mécanique qui la banalise sans la rendre moins odieuse ; une mort renouvelée sans que le monde s’en émeuve, qui ne s’exprime que par des chiffres lus distraitement dans un journal et vite oubliés, et qui pourtant est vécue par ceux qu’elle frappe dans la souffrance ou dans l’étonnement naïf. Aucune anecdote ne prête à sourire ; tout au long de cet épais volume, il n’y a pas un moment de détente ; aucune description de ces explosions de joie qui pourtant saisissent les combattants parfois, parce qu’ils sont jeunes et ont besoin de rire. Lire la suite
Rien, dans ce petit livre daté « Hanoï, décembre 1969 », qui puisse surprendre le lecteur familier de la guerre révolutionnaire. En effet, le général Giap, qui est maître en la matière, apporte une confirmation particulièrement nette des analyses de tous ceux qui ont, depuis plus de vingt ans, étudié cette forme de combat. Présenté sous une forme voisine de celle d’un manuel, détachant clairement les principes et les faisant suivre de commentaires explicatifs, cet ouvrage montre l’unité de la doctrine qui, à partir de l’idéologie et de l’organisation politiques, conduit à l’action militaire. Ainsi se trouve mobilisée à tous les échelons et sur toute la surface des pays la totalité des moyens susceptibles de concourir à l’obtention du résultat cherché. Lire la suite
Correspondant du journal Le Monde à Rome, l’auteur présente cette étude, dont il faut noter tout de suite qu’elle est d’une lecture assez austère, comme une aide apportée aux Français qui veulent comprendre les événements d’Italie dans leur vérité politique, économique et sociologique, et non d’après les clichés habituels. L’analyse est en conséquence fortement poussée des forces qui agissent dans la péninsule, particulièrement des forces politiques : démocratie-chrétienne, communisme, socialisme, partis républicain, libéral, radical. Le tableau est suffisamment net pour que le lecteur soit aisément convaincu que ces étiquettes familières ont, au-delà des Alpes, un sens bien différent de celui qu’elles ont chez nous. Mais l’explication sociologique est un peu trop rapidement menée ; en effet, ce qu’il importerait de bien comprendre, tout autant que les caractères spécifiques des partis politiques italiens, ce sont leurs origines à partir du substratum historique et humain. Lire la suite
Écrire une biographie de Fidel Castro conduit à décrire la révolution cubaine. Sur l’homme, on sait peu de choses ; sa vie privée demeure à peu près inconnue. Sa vie publique, par contre, est intimement liée à celle de son pays. La révolution cubaine, c’est Fidel Castro, à un point tel que l’on peut se demander ce qu’elle deviendra lorsque Fidel aura disparu. Mais on peut tout aussi bien se demander dans quels chemins elle s’engagera, car Fidel la guide au gré de son instinct, de son intuition, surtout de son désir d’apporter au peuple cubain dans son ensemble, dut une partie en souffrir, plus de confort, de bonheur et de justice. Lire la suite
Si l’on trouve facilement des renseignements sur l’économie de l’URSS, sur ses prouesses techniques, sur ses résultats spectaculaires, on a plus de peine à savoir comment vivent les Soviétiques. Et sur ce sujet, nous en sommes souvent réduits à des récits déjà anciens ou tendancieux, qui ne donnent pas une image exacte de la réalité d’aujourd’hui. Lire la suite
La conclusion de l’auteur est moins catégorique que le titre le laisserait croire. La guerre entre l’URSS et la Chine sera inévitable si les rapports entre les deux pays continuent de se détériorer comme ils le font depuis des années, et si personne n’intervient pour modifier à temps l’évolution de la situation. Ce serait, pense Harrison Salisbury, une belle mission que les États-Unis pourraient remplir : empêcher que cette guerre éclate, car elle entraînerait une large partie de l’humanité dans la mort. Lire la suite
Il importe peu à notre époque, nous semble-t-il, de reprendre les vieilles discussions sur la part prise à la victoire de la Marne par Joffre, Gallieni ou tout autre grand chef. Aussi regrettons-nous que l’auteur ait cru devoir y consacrer de longues pages de son livre en démontrant que le mérite principal revient à Joffre. De toute façon, celui-ci était le chef responsable ; quelles qu’aient pu être les suggestions dont il s’est inspiré, les pressions qu’il a subies – sans omettre sa contribution personnelle à la conception de la manœuvre – c’est bien lui qui l’a gagnée. Lire la suite
Il s’agit d’une étude historique dont l’objet est de retracer : Lire la suite
La vie et l’œuvre d’Alfred Nobel ont donné matière à de très nombreux ouvrages. Ceux qui ont été édités par la Fondation Nobel ou sous son égide sont épuisés et les autres, pour une grande part, relèvent de la pure fiction. Aussi la Fondation Nobel a-t-elle jugé nécessaire de publier dans le plus grand nombre de pays, une biographie simple qui permettrait de faire connaître de façon exacte ce que fut et ce que fit Alfred Nobel. Lire la suite
La transformation des chemins de fer, à la suite des applications des découvertes les plus récentes, est amorcée et semble devoir se poursuivre, le rail trouvant des utilisations spécifiques dans lesquelles il n’a pas à craindre la concurrence de l’avion ou de l’auto. Écrivant un historique sommaire, mais précis et clair, du rail depuis ses origines jusqu’à nos jours, l’auteur a matière à prouver ce renouveau et à étayer son avis qu’il remportera le succès. Illustré de nombreux croquis et cartes, le livre se lit aisément et donne de la question traitée une idée d’ensemble dont le grand public a certainement besoin. À ce titre, il est intéressant et mérite largement une lecture attentive. ♦
Il est probable que les militaires qui liront ce livre s’étonneront que des notions qui leur paraissent si familières ne soient pas encore solidement implantées dans l’industrie et l’entreprise, puisqu’il faut les indiquer comme une découverte. En effet, l’auteur part de cette idée qu’une des supériorités de l’entreprise américaine sur l’entreprise française provient de ce que, dans la première, il existe entre la direction et les cadres une confiance mutuelle et une unité de doctrine qui permettent de répartir les responsabilités aux divers échelons, et d’obtenir par suite de chacun d’eux le meilleur rendement. Le commandement militaire agit fréquemment par directives et, fixant le but à atteindre, laisse au subordonné le choix des moyens et par suite l’initiative de l’exécution. Toutes choses égales d’ailleurs, c’est à une organisation de ce genre que Daniel Froissart se rallie. Il donne les méthodes et procédés qui, à son avis, permettraient d’atteindre les résultats cherchés. Lire la suite
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