Terre de relégation, restée longtemps sous-développée en raison de son éloignement et surtout de la rigueur de son climat, la Sibérie est devenue le gage de la puissance soviétique. Le sous-sol sibérien renferme 85 % des réserves énergétiques de l'URSS, 2/5 des réserves de fer et la presque totalité des métaux non ferreux nécessaires à l'industrie soviétique. Mais la mise en valeur de ces immenses richesses situées dans des régions presque désertiques, à proximité de la Chine qui conteste les frontières actuelles, est subordonnée aux possibilités de peuplement.
L'article qui suit, basé sur des statistiques soviétiques, fait le point de cet important problème qui conditionne en partie l'avenir de l'URSS.
Commencée dès le seizième siècle par les successeurs d’Ivan le Terrible, la colonisation de la Sibérie reste encore aujourd’hui une des tâches majeures de l’Union soviétique. Justifiée d’abord par la nécessité d’assurer la sécurité des frontières orientales de la Russie d’Europe, puis par le souci d’avoir accès aux mers libres d’Extrême-Orient, elle s’impose désormais également pour des raisons économiques.
Les ressources minérales et énergétiques de la Sibérie sont le gage de la puissance future de l’U.R.S.S. Leur mise en valeur et leur protection contre des visées éventuelles de la Chine contraignent les dirigeants de Moscou à de gros efforts de peuplement malgré les difficultés dues au climat, à l’éloignement et à la répugnance des peuples slaves à s’expatrier au-delà de l’Oural.
Pour faire le point de cette importante question, nous examinerons comment a été réalisé le peuplement de la Sibérie, quels sont les problèmes qui se posent actuellement et les perspectives d’avenir vues par les économistes soviétiques.
Historique du peuplement
Situation actuelle
Perspectives d’avenir
Conclusion
Asie ; URSS