Défense dans le monde - États-Unis : le président Ford et la politique de défense ; vote de la loi d'équipement et d'effectifs (budget de défense 1974-1975) - URSS : les États socialistes et la crise de Chypre
Le 13 août 1974, soit quatre jours après sa prestation de serment, le président Ford a présenté au Congrès les grandes lignes de l’action qu’il entend mener à la tête du gouvernement. D’une façon très générale, il a assuré qu’il n’y aurait pas de « changement de cap » dans la politique américaine, tant au plan intérieur que dans le domaine des affaires étrangères. Le Président a repris les thèmes de son prédécesseur en affirmant la nécessité d’une Amérique forte dont la politique de défense demeurait l’un des éléments fondamentaux de la paix mondiale.
Après avoir rassuré les pays alliés en ce qui concerne le soutien américain à leur sécurité, M. Ford s’est engagé à poursuivre avec l’Union soviétique et les pays socialistes la politique de détente élaborée au cours des trois dernières années. Dans ces perspectives, il a réaffirmé les principes énoncés par son prédécesseur à Guam en juillet 1969, notamment le développement d’une coopération étroite avec les Alliés.
En Europe, Washington n’envisage pas pour l’heure de modifier le niveau des forces américaines, au moins tant que les négociations MBFR (Mutual and Balanced Force Reductions) n’auront pas abouti. Cette politique coïncide précisément avec les intentions du Congrès. En effet, celui-ci a voté une réduction de 6 000 hommes des forces de support en Europe à réaliser dans le budget 1974-1975, mais ce retrait sera intégralement compensé par une augmentation équivalente du nombre des combattants (Cf. suite de l’article).
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