Réflexion sur la prise d'otages de l’ambassade de France à La Haye par l'Armée rouge japonaise du 13 au 17 septembre 1974 et sur la dissuasion nucléaire. Lire les premières lignes
Pour bien des Français la menace est encore surtout terrestre ; leurs regards restent fixés sur la ligne bleue des Vosges cependant que les menaces venant de la mer, source de richesses et voie de nos approvisionnements vitaux, sont autrement plus redoutables et plus probables. Pour y faire face le cas échéant, ne serait-il pas temps de doter notre Marine d'armes nucléaires tactiques ? Lire les premières lignes
Soucieux de permettre à toute opinion de bonne foi de s'exprimer, nous donnons aujourd'hui la parole à l'auteur qui, en matière de défense, peut être considéré comme l'un des principaux spécialistes du Parti socialiste. Nous le faisons d'autant plus volontiers qu'il admet la nécessité, dans la conjoncture actuelle, d'une défense forte pour notre pays – même s'il la conçoit par des voies et moyens différents de ceux pratiqués aujourd'hui. L'auteur appartient au Comité directeur du PS et il préside la « Convention des cadres de réserve pour l'Armée nouvelle », organisme très proche de ce parti.
Les exemples de coalitions gouvernementales socialo-communistes dans un passé récent en Islande et en Finlande peuvent-ils être valablement invoqués par les partisans de l'alternance ? Un article du Professeur Maurice Duverger (« Le PCF et l'unité nationale », Le Monde, 18 mai 1974) fournit à l'auteur l'occasion de proposer une réponse à cette question.
Si rien de ce qui touche à l'Algérie ne laisse les Français indifférents, ils n'en méconnaissent pas moins les réalités de ce pays qui se transforme à une vitesse prodigieuse et se veut exemplaire pour le tiers monde. L'auteur, correspondant à Alger du journal Le Monde souligne dans ce premier article les traits particuliers de ce développement algérien basé sur le triptyque : révolution industrielle, révolution agraire, et révolution culturelle et dont les objectifs ambitieux viennent d'être définis par le deuxième plan quadriennal. Dans un prochain article, il abordera le sujet de la politique étrangère algérienne – une politique qui s'est avérée particulièrement dynamique au cours des derniers mois – et des relations bilatérales avec la France. Les intertitres sont de la rédaction.
Le rôle de l’armée en Amérique latine a déjà été évoqué dans deux articles de Jeanne Revers (RDN, mai et juin 1974, ce dernier étant plus spécialement consacré au cas de l’Uruguay). L’étude ci-dessous, due à un observateur attentif des problèmes de l’Amérique latine, fait suite à ces articles. Dernier en date des coups d’État militaires en Amérique latine, celui du 11 septembre 1973 au Chili aura été à la fois l’un des plus violents et des plus importants de l’histoire agitée de cette région. Les passions qu’il a suscitées ne facilitent pas toujours l’analyse objective d’un tel événement. Pour tenter de le comprendre et d’en dégager la portée, un assez large retour en arrière paraît indispensable. L’auteur évoque ensuite les problèmes auxquels se trouve confrontée la junte chilienne et les perspectives qui s’offrent à son action. Lire les premières lignes
Il n'est plus opportun aujourd'hui de prononcer des plaidoyers pour l'introduction de l'informatique. Son apparition en force dans le monde de la recherche, de la production, de l'administration et de la politique rend cette démarche bien inutile. Mais il est encore temps de prendre sa défense pour rendre justice à ses mérites, parfois encore méconnus, et ramener à des proportions raisonnables l'étendue de ses échecs ou les craintes qu'elle peut susciter aujourd'hui. Après l'article du colonel Jean Mathiot paru en juillet 1972 et qui était un article d'initiation à l'emploi de l'informatique, celui d'un autre spécialiste, chef du Bureau organisation, méthodes et automatisation de l'Armée de terre (BOMAAT), s'attache à définir l'aide que le chef responsable de la décision peut attendre de l'informatique et quelles règles il doit respecter pour en faire bon usage.
Les neuf pays de la Communauté européenne ont décidé d'unir leurs efforts pour la protection de leur environnement. Il s'agit là d'une affaire européenne non seulement parce qu'un pays ne peut lutter efficacement contre la pollution si ses voisins continuent à déverser sur ses côtes et dans son atmosphère les déchets de son industrie, mais aussi parce qu'il convient de définir des normes quant aux seuils de nocivité et de les faire admettre et respecter par tous les Européens. La Commission des communautés européennes a déjà formulé un certain nombre de propositions concrètes dans ce sens. Lire la suite
Au-delà des péripéties de la crise économique et financière qui secoue le monde industrialisé, quelques sujets méritent réflexion. Bien que tout ou presque ait été dit à ce propos, il est intéressant de mettre les faits en relation, d’éclairer leur signification et si possible leurs conséquences. Lire les premières lignes
La situation que nous connaissons depuis quelques mois et qui est la conséquence de renchérissement du pétrole, mais aussi du renforcement de l’hypothèse selon laquelle les combustibles fossiles seraient plus près de leur épuisement qu’on ne le croyait jusqu’alors, a relancé les recherches sur l’exploitation des autres sources d’énergie. Lire les premières lignes
Chroniques
La réflexion éprouve parfois des difficultés à suivre le cours de la politique : il semblait qu’elle pouvait se porter sur une situation dominée par des changements dont on avait mesuré sinon toutes les conséquences, du moins la signification et l’ampleur, et plusieurs événements viennent de l’affecter profondément, tout se passant comme si le monde ne connaissait d’équilibres qu’instables. Si une diplomatie est toujours, à des degrés divers, influencée par la personnalité de ceux qui la conçoivent et la conduisent, elle répond à des exigences qui ne dépendent pas complètement des hommes. Lire les premières lignes
Le 13 août 1974, soit quatre jours après sa prestation de serment, le président Ford a présenté au Congrès les grandes lignes de l’action qu’il entend mener à la tête du gouvernement. D’une façon très générale, il a assuré qu’il n’y aurait pas de « changement de cap » dans la politique américaine, tant au plan intérieur que dans le domaine des affaires étrangères. Le Président a repris les thèmes de son prédécesseur en affirmant la nécessité d’une Amérique forte dont la politique de défense demeurait l’un des éléments fondamentaux de la paix mondiale. Lire les premières lignes
Deux nouveaux missiles entreront prochainement en service : le missile Sol-sol balistique stratégique (SSBS) S-3 et le Missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) M.20. Lire les premières lignes
Nés après le second conflit mondial, les missiles antichars téléguidés par fil ont fait une entrée fracassante sur les champs de bataille du Vietnam et du Proche-Orient. Lire les premières lignes
Cette manifestation traditionnelle s’est déroulée du 1er au 8 septembre 1974. Strictement réservé jusqu’alors aux productions britanniques, le « Display » était, pour sa troisième édition, ouvert aux exposants étrangers. À cette invitation internationale ont répondu environ cent cinquante firmes étrangères, le reste des quatre cents stands étant constitué par les firmes britanniques. L’exposition statique regroupait une cinquantaine d’appareils. Des conditions météorologiques particulièrement maussades (rares éclaircies mais nombreuses averses ou plafond bas et pluie continue) n’ont cependant pas empêché les présentations en vol de se dérouler comme prévu chaque après-midi. Un accident mortel a endeuillé la présentation des hélicoptères, celui du S-67 Blackhawk qui s’est écrasé au sol après deux tonneaux exécutés à très basse altitude. Deux faits particulièrement remarquables ont été le vol record de l’avion de reconnaissance stratégique américain Lockheed SR-71 Blackbird qui a effectué le trajet New York-Londres en une heure cinquante-cinq minutes, soit à la vitesse moyenne de 2 924 km/h. et la traversée sans ravitaillement en vol de l’Atlantique, soit 5 000 km, par le McDonnell Douglas F-15 Eagle biplace (TF-15) grâce à de nombreux réservoirs supplémentaires plaqués sur le fuselage qui ont en particulier l’avantage de ne pas modifier sensiblement les performances de l’appareil. La présentation en vol de l’avion américain a été particulièrement remarquable, sans éclipser toutefois celles des Hawker Harrier et de l’Alphajet ou des SAAB Viggen, également qualifiées de brillantes par les commentateurs. L’avion d’entraînement anglais Hawk, au nombre d’heures de vol limité, fit une présentation prudente. Au sol on pouvait remarquer les panoplies d’armement du Jaguar dans sa version « internationale », de l’Alphajet et le Lockheed SA-3 Viking. Lire les premières lignes
Notre 4e Sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) a été lancé le 17 septembre 1974 à Cherbourg ; il doit en principe entrer en service fin 1975 ou au début 1976. Lire les premières lignes
Contrairement au Portugal salazariste, l’Espagne franquiste, après quelques hésitations, mena en Afrique, depuis la guerre, une politique réaliste et relativement souple. Il est vrai qu’elle ne possédait pas, sur ce continent, de vastes territoires dont les richesses potentielles auraient pu justifier les sacrifices de la métropole. Dans le golfe de Guinée, les îles Fernando Po et Annobon, qui constituent, avec le Rio Muni, le territoire de l’actuelle Guinée équatoriale, acquirent leur indépendance en 1968 ; depuis lors, les crises politiques provoquées par l’instabilité du régime du président Macias n’empêchèrent pas la poursuite d’une coopération économique assortie d’une aide financière. Il ne reste plus du Maroc espagnol que la petite enclave de Ceuta, à l’entrée méditerranéenne du détroit de Gibraltar, que la partie orientale du cap des Trois-Fourches avec Melilla et que les îles Zafarines, acquises en 1847 et situées à proximité de la frontière algéro-marocaine. Sur la rive marocaine de l’Atlantique, Tarfaya, placée au nord du Sahara espagnol à la latitude des îles Canaries et occupée par l’Espagne depuis 1476, fut reprise par l’Armée de libération nationale marocaine en 1958 ; le territoire d’Ifni, un peu plus au nord, qui avait été délimité par un accord franco-espagnol de 1904, fut restitué officiellement au Maroc en 1969 après de longues négociations. Dans la zone du tropique du Cancer, l’Espagne ne possède plus que le « Sahara espagnol » dont le territoire comprend le protectorat de Seguiet el Hamra (à l’ouest de Tindouf) et la colonie du Rio de Oro, située au nord de Nouadibou (Port-Étienne). Contrairement à Ceuta, Melilla et les îles Canaries, le Sahara espagnol est peuplé en majorité d’Arabo-Berbères et d’Africains, apparentés aux populations marocaines, algériennes ou mauritaniennes voisines. Ses soixante mille habitants se composent de quatre grandes familles ethniques : parents des tribus marocaines de l’Oued Draa et des peuplades algériennes de la région de Tindouf, les Rguibat, nomades, et les Tekna, semi-nomades dont une branche est berbère, l’autre arabe, occupent le Seguiet el Hamra ; les Maures et les Haratines du Rio de Oro ont des affinités étroites avec ceux de Mauritanie. Lire les premières lignes
Bibliographie
On a le sentiment, en lisant cette très passionnante autobiographie du professeur Robert Debré, que la longue vie de l’auteur – il est né en 1882 – n’a jamais connu le moindre passage à vide. Elle se caractérise, dès la sortie de l’enfance, par une densité, une diversité et une qualité tout à fait exceptionnelles, et donne l’impression de n’avoir été construite, du sous-sol aux combles, qu’avec des matériaux nobles, tout ce qui aurait pu se révéler de mauvaise qualité, fragile ou sans consistance, étant délibérément écarté de l’édifice. Lire la suite
Avant d’entrer à l’Académie française en 1961, Jean Guitton, qui fut longtemps titulaire de la chaire d’Histoire de la Philosophie à la Sorbonne, s’était fait connaître par une œuvre d’une grande richesse en essais philosophiques et religieux. Il est en particulier le philosophe de L’Éternité et du Temps, sujet qui n’a cessé de le fasciner et auquel il est revenu sans cesse depuis la thèse qu’il lui avait consacrée comme jeune agrégé sorti de l’École normale supérieure (ENS). Chacun connaît également son admirable Portrait de M. Pouget (Gallimard), ce lazariste aveugle, mort en odeur de sainteté et qui fut son inspirateur et son formateur, ce self-made-man de la théologie et de la critique biblique que l’Église, si elle n’alla pas jusqu’à le condamner comme jadis M. Loisy, tint injustement en suspicion à l’époque de la crise du modernisme. Lire la suite
Si la 60e session des Semaines sociales de France a pris pour thème « Chrétiens et Églises dans la vie politique », c’est évidemment parce que l’épiscopat français avait consacré sa session pastorale de Lourdes 1972 à « Politique, Église et foi ». C’est pour la même raison que Mgr Matagrin, principal artisan du travail épiscopal en la matière, et que plusieurs des experts qui avaient collaboré avec lui ont été invités à y prendre la parole. Lire la suite
« La valeur d’un compte rendu rédigé si tôt après les événements pourra être discutée par certains. Toutefois une étude immédiate lorsqu’on a encore présent à l’esprit l’atmosphère d’une crise, et avant que la légende ne s’en empare, présente aussi des avantages. Je n’ai pas eu accès à des documents inédits… mais je crois pouvoir prédire qu’à peu près 98 % de sources intéressantes pour l’histoire sont d’ores et déjà accessibles ». Lire la suite
« Il s’agissait, pour nous, de couler plus de capacité de transport, donc de navires marchands utilisés pour le transport des moyens d’alimentation, matières premières, troupes, armes, munitions, produits énergétiques, que nos adversaires, États-Unis et Angleterre, ne pouvaient en reconstruire dans leurs chantiers ». Lire la suite
À l’exception des États-Unis, la Suède a le niveau de vie par habitant le plus élevé du monde. Ce pays dont les structures de production sont restées « capitalistes », a pu atteindre un degré élevé de « socialisme » grâce à la redistribution égalitaire de son revenu national. Lire la suite
Notre revue, qui se consacre aux problèmes de défense et aux questions économiques, politiques et sociales connexes, ne se préoccupe qu’exceptionnellement de belles-lettres et en particulier ne fait pas beaucoup de place dans la présente rubrique à l’abondante production proprement littéraire de notre époque. Ce n’est cependant pas là une position de principe, et c’est pourquoi nous avons choisi de signaler aujourd’hui à nos lecteurs – pour leur plus grand plaisir, croyons-nous – le dernier roman de Marguerite Yourcenar : Souvenirs pieux. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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