Armée de terre - Aviation légère de l'Armée de terre (Alat) : une plus grande efficacité au combat - Expérimentation d'un nouveau système de soutien direct - Valorisation des grandes unités créées en IVe et Ve régions militaires
Alat : une plus grande efficacité au combat
Au même titre que les armes, l’aviation légère de l’Armée de terre entreprend une réorganisation profonde qui vise à accroître son efficacité au combat.
Face à des actions blindées importantes ou à des tentatives d’infiltration, cette efficacité repose, pour une large part, sur l’engagement d’un nombre suffisant de moyens habitués dès le temps de paix à s’entraîner en commun.
Les moyens seront donc regroupés, ce qui aura pour conséquence de réduire les frais généraux.
Deux types d’unités existeront :
– les unités d’aide au commandement et aux armes qui effectueront seules les missions « individuelles » (liaison, observation…)
– les unités de combat comportant des escadrilles de type différent (reconnaissance, feux antichars, héliportage) agissant dans le cadre d’une manœuvre d’ensemble.
On trouvera alors :
– au niveau du corps d’armée, un organe de commandement Alat (Comalca), un groupe d’aide au commandement à 30 hélicoptères légers et 2 régiments de combat à chacun 72 hélicoptères de trois types.
– au niveau de la région militaire, un groupe d’aide au commandement à 20 hélicoptères légers.
– en réserve générale, deux régiments de combat.
Leur style d’action variera selon au profit duquel ils agiront.
Lorsqu’ils interviendront en appui direct d’unités au sol de la valeur du régiment, ils exécuteront les missions classiques d’appui ou d’hélitransport.
Par contre, lorsqu’ils seront employés au profit de la manœuvre d’ensemble du corps d’armée, ils agiront hors de portée d’unités au sol, en combinant l’action d’hélicoptères en vol et de combattants déposés temporairement. Afin de faciliter ce genre d’intervention, il a été décidé de jumeler les régiments d’Alat avec le régiment d’infanterie de corps d’armée.
Expérimentation d’un nouveau système de soutien direct
Le souci d’améliorer les conditions d’exécution du soutien direct a conduit le service du matériel à expérimenter une formule qui accorde aux corps des responsabilités accrues en matière d’entretien et de réparation mais confie en totalité au service du Matériel la fonction approvisionnement jusqu’à l’échelon régimentaire.
L’expérimentation a débuté le 1er septembre 1976 à la 2e Brigade. Elle durera un an.
La compétence des corps inclut désormais certaines opérations de maintien en condition classées jusqu’alors au 3e échelon. Des groupes approvisionnement-liaisons (GAL) sont détachés auprès des corps de la brigade par la 402e CLRM (Compagnie légère de réparation de matériel). Ils ont pris en compte les magasins des ateliers régimentaires et ils assurent la distribution des rechanges, les perceptions, les reversements et les mises en réparation. Les interventions qui ne sont pas du ressort des corps sont prises en charge par la CLRM ou par un établissement régional.
Valorisation des grandes unités créées en IVe et Ve régions militaires
Les 15e et 14e divisions d’infanterie et la 27e Division alpine (DA) ont été créées en 1976. Des mesures ont été immédiatement prises pour accroître leur capacité opérationnelle.
C’est ainsi qu’au plan de l’organisation, le régiment de commandement et de soutien de la 27e DA a été mis sur pied ; les bataillons de chasseurs alpins et le 159e Régiment d’infanterie alpine ont reçu une compagnie de combat supplémentaire.
Au titre de 1977, les régiments de commandement et de soutien des deux divisions d’infanterie seront créés alors que les régiments d’infanterie de la 14e DI et le Régiment d’artillerie de la 27e DA s’accroîtront d’une compagnie de combat.
Quant aux matériels, ils concernent en priorité les armes antichars (Milan et lance-roquettes de 89 mm), les mortiers de 120 et les postes radio de la 3e génération. ♦