Défense dans le monde - États-Unis : le nouvelle administration et les relations américano-soviétiques - Amérique latine : la politique extérieure de Cuba - République fédérale d'Allemagne (RFA) : divergences avec les États-Unis
La venue à Moscou du 28 au 31 mars 1977 du secrétaire d’État américain marquait pour la nouvelle administration la reprise des relations avec l’Union soviétique ; l’échéance d’octobre 1977 pour les négociations sur la limitation des armements stratégiques (1) justifiait l’importance de cette première rencontre.
Le nouveau style imprimé par le président Carter à la diplomatie américaine a bousculé de façon radicale les habitudes admises en matière de politique étrangère. Sa croisade pour les Droits de l’Homme et ses actions de soutien en faveur des dissidents soviétiques avaient, quelque temps auparavant, irrité les dirigeants du Kremlin qui lui reprochaient son ingérence dans leurs affaires intérieures. Le Président américain avait pourtant cherché à rassurer Moscou, en affirmant qu’il n’y avait aucun lien entre son attitude moralisatrice et son désir de poursuivre la politique de détente de ses prédécesseurs.
Par ailleurs, les deux propositions américaines sur les SALT (pour la limitation des armes stratégiques) ont été connues du monde entier bien avant l’arrivée à Moscou de M. Vance. La première consistait à signer immédiatement l’Accord de Vladivostok autorisant 2 400 engins stratégiques dont 1 320 mirvés. La deuxième, beaucoup plus élaborée et visant à une diminution effective des plafonds stratégiques, proposait dans ses grandes lignes :
Il reste 89 % de l'article à lire
Plan de l'article