Aéronautique - Évolution du transport aérien militaire français
L’été dernier, les 9 quadrimoteurs DC-6 du Commandement du transport aérien militaire (Cotam) étaient retirés du service et stockés sur l’aérodrome du Bourget dans l’attente d’éventuels acquéreurs. En 1982, les plus anciens des 129 Nord 2501 qui équipent l’Armée de l’air atteindront 30 ans d’âge. Ces appareils éprouvés, qui représentaient en 1977 près des trois quarts du parc d’avions de transport du Cotam, pourraient sans doute poursuivre techniquement leur carrière aéronautique une dizaine d’années encore.
Cependant leurs coûts d’entretien et d’exploitation n’ont cessé de croître avec le vieillissement des moteurs des cellules et des équipements. L’essence aviation à haut indice d’octane qu’utilisent leurs moteurs à piston est de plus en plus coûteuse et parfois difficile à trouver sur les aérodromes à l’ère des réacteurs et turbopropulseurs consommateurs de kérosène. Leurs performances, celles du Nord 2501 surtout, sont de moins en moins adaptées aux exigences du trafic aéronautique moderne ainsi qu’aux critères de productivité et de rentabilité que ne peut plus négliger un transport aérien militaire en temps de paix.
L’Armée de l’air a donc pris la décision de les retirer progressivement du service en compensant la perte importante de capacité d’aérotransport que cette mesure entraîne, par l’acquisition de nouveaux appareils. La déflation des Nord 2501 a déjà débuté et sera étalée jusqu’en 1985.
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