Défense en France - La force nucléaire en question à l'Assemblée nationale : le problème du 6e SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engins)
Bien qu’il n’ait pas donné lieu à un vote des députés, le débat qui s’est tenu le 15 juin à l’Assemblée nationale à l’occasion de la déclaration faite au nom du Gouvernement par M. Yvon Bourges, sur la politique de défense, n’en revêt pas moins une importance certaine, car il permet de se faire une idée précise des orientations et de l’état actuel de notre défense nationale un an avant que la Loi de programmation 1976-1982 ne fasse l’objet, au terme de l’exécution de sa première partie, d’un nouvel examen par le Parlement.
Le ministre a tout d’abord rappelé les principes généraux de notre politique de défense, sa finalité qui est « d’assurer l’indépendance de la France et la liberté des Français, permettre à notre pays de demeurer maître de son destin et de continuer à jouer, dans le monde tel qu’il va, le rôle qui lui revient », ce qui implique le refus d’une conception négative et passive qui se bornerait à repousser les agressions.
« La défense nationale, a rappelé M. Yvon Bourges, implique l’ensemble des éléments constitutifs de la vie nationale, un pouvoir politique assuré, une économie et une monnaie saines, mais elle repose aussi, au premier chef, sur la possession d’un appareil militaire. La garantie d’indépendance nationale, c’est d’abord aux armes de la dissuasion que nous la demandons ».
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