Marine - France : la sixième exposition de matériels navals - Les marines argentine et péruvienne
La 6e exposition française de matériels pour les forces navales s’est déroulée du 23 au 28 octobre dans le grand hall du Bourget et dans divers établissements hors de la région parisienne. À Brest, la Marine nationale a présenté aux diverses délégations étrangères invitées à cette exposition la frégate ASM (anti-sous-marine) De Grasse, la corvette ASM Georges Leygues, l’aviso Commandant de Pimodan, le chasseur de mines Cérès, le patrouilleur rapide Pertuisane, le pétrolier ravitailleur Durance ainsi que le sous-marin La Praya de 1 200 tonnes classe Agosta. 4 sous-marins de ce type sont en chantier ou sur le point de l’être à Carthagène pour le compte de la Marine royale espagnole. Deux autres, commandés aux Chantiers Dubigeon de Nantes par la Marine sud-africaine, ont été, après l’embargo sur les armes destinées à l’Afrique du Sud, acquis par la marine pakistanaise.
À l’exposition du Bourget, que le ministre de la Défense, M. Yvon Bourges, a inaugurée, marquant ainsi toute l’importance que le gouvernement attache à notre industrie d’armement, plus de 120 firmes ou sociétés ont présenté leurs différents matériels et équipements.
Au fond du hall, une maquette grandeur nature du Breguet Atlantic de la nouvelle génération, ou ANG (Atlantic de nouvelle génération), attirait la curiosité. Cet avion de patrouille maritime, de lutte ASM et antisurface aura la même cellule et la même propulsion que l’Atlantic actuel mais avec des équipements tout à fait nouveaux dont le développement a été confié à Thomson-CSF. Pour remplir ses missions de lutte ASM et antisurface, l’ANG bénéficiera d’un système centralisé de traitement des données alimenté par les différents détecteurs (bouées, radars, MAD – détecteur d’anomalie magnétique –, etc.) et comportant : un calculateur digital central, deux écrans de lecture, un indicateur alphanumérique, un écran de données tactiques pour les pilotes. Parmi les autres équipements dont sera doté l’ANG, il faut citer deux centrales à inertie Sagem (Société d’applications générales d’électricité et de mécanique) avec leur système de vérification, une centrale de données aérodynamiques, un radar de veille très performant, l’Iguane, à compression d’impulsions et agilité de fréquence, un récepteur Oméga, un traceur de route, un système de détection optoélectronique. L’ANG, pour la détection des sous-marins, transportera un grand nombre de bouées acoustiques passives et actives qui seront larguées par l’appareil. Les signaux émis par ces bouées seront analysés par un système très complexe puis transmis au calculateur digital tactique. L’ANG gardera la très grande soute de l’Atlantic actuel et quatre points d’accrochage renforcés sous les ailes. Outre les très nombreuses bouées et marqueurs divers utilisés en opération ASM, l’ANG pourra transporter, en fonction de sa mission, soit des torpilles ASM MK-46 ou L4, des grenades, des mines, soit des missiles antisurface AM39, soit un panachage de ces armes.
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