En prenant le pouvoir, le 3 octobre 1968, les militaires péruviens ont instauré un régime « révolutionnaire, humaniste et chrétien » qui se veut également opposé au capitalisme et au communisme. Bien que des résultats notables aient déjà été obtenus au plan de l'exploitation des ressources et de la mise en valeur du pays, qui s'est dégagé de l'emprise américaine, il est encore trop tôt pour affirmer le plein succès de la « voie péruvienne ». Le régime du général Velasco Alvarado reste confronté à des problèmes considérables dont celui que pose l'intégration de la masse indienne qui représente les deux-tiers de la population. L'auteur est un observateur attentif des problèmes des pays andins et en particulier du Pérou où il a jadis séjourné.