Revue des revues
• La revue Survival, organe de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) de Londres, dans son numéro de mai-juin 1988, publie un article de Lewis A. Dunn, ancien directeur adjoint de l’ACDA (Arms Control and Disarmament Agency) sur les conséquences du traité INF (Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, FNI).
Cet article étudie surtout la position que devrait prendre l’Otan sur les armements nucléaires. Les Allemands refusent la modernisation des armes à très courte portée, les Européens s’inquiètent de certains discours antinucléaires tenus par les Américains. Pour éviter une crise, l’auteur propose un groupe de « sages », présidé par Lord Carrington (secrétaire général de l’Otan de juin 1984 à juillet 1988), qui ferait apparaître les fondements d’un nouveau consensus et une orientation des négociations en cours.
Lewis A. Dunn examine ce qui doit faire refuser l’option « triple zéro ». Pour l’Alliance, les armes nucléaires servent d’abord à empêcher des concentrations de troupes soviétiques, à renforcer la défense classique et à dissuader l’URSS d’un premier emploi. La menace d’escalade assure le couplage avec les États-Unis. Il est hautement souhaitable que cette attitude ne soit pas modifiée. Une dissuasion purement conventionnelle n’est pas réalisable et elle a souvent échoué. D’autres négociations sur les armements sont inévitables ; on pourrait par exemple réduire l’artillerie nucléaire en échange d’une diminution des forces blindées du Pacte en RDA (République démocratique d’Allemagne). L’élimination des missiles à très courte portée pourrait être avantageuse pour l’Otan.
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