Faits et dires
* Les négociations engagées entre MM. Reagan et Gorbatchev n’ont pas d’incidence directe sur notre politique de défense, qui est indépendante. Notre système de défense, fondé sur une dissuasion suffisante, donne à la France un atout essentiel dans la construction d’une Europe véritablement européenne.
M. Jean-Pierre Chevènement, le 30 mai 1988
* Pas d’armes nucléaires en Europe, cela veut dire que l’on enlève les lanceurs d’Europe mais que les lanceurs des autres peuvent continuer à nous frapper en toute quiétude. En dénucléarisant, on augmente les risques d’un emploi du nucléaire en Europe. La dénucléarisation, c’est exactement l’inverse de ce que nous appelons la sanctuarisation par la présence du nucléaire.
Général Maurice Schmitt, le 20 juin 1988, à Valeurs actuelles
* Nous avons confirmé notre conviction qu’une coopération et un dialogue constructifs et réalistes, y compris en ce qui concerne le contrôle des armements, les droits de l’homme et les questions régionales, constituent le moyen d’affermir la stabilité entre l’Est et l’Ouest et d’accroître la sécurité à des niveaux d’armements plus bas… Nous attendons maintenant des États-Unis et de l’Union soviétique qu’ils effectuent d’importantes réductions au niveau des armes stratégiques offensives… Néanmoins, l’énorme concentration de forces conventionnelles soviétiques en Europe de l’Est, la supériorité conventionnelle du Pacte de Varsovie qui en découle, et la capacité de lancer des attaques surprises et des opérations offensives de grande envergure sont au cœur du problème de la sécurité en Europe.
Déclaration finale du sommet de Toronto, le 20 juin 1988
* Le 9 juin, à Paris, les membres de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) ont adopté un rapport demandant la création d’une Agence européenne de recherche avancée en matière de défense, de manière à mettre fin au chevauchement des programmes nationaux.♦