Institutions internationales - Des remèdes au fardeau de la dette du Tiers-Monde - À la source du droit
Des remèdes au fardeau de la dette du Tiers-Monde
On ne peut dire qu’elle ait vraiment eu tort Mme Thatcher, le 20 septembre à Bruges, de dénoncer les abus de réglementation au sein de la Communauté économique européenne (CEE). Cette intervention jugée quelque peu intempestive par la Commission de Bruxelles est tout à la fois le produit des options libérales du gouvernement de Sa Majesté et du pragmatisme britannique, mais il serait léger d’en récuser le bien-fondé. L’observation ne vaut d’ailleurs pas que pour le fonctionnement de la Communauté : n’est-elle pas tout aussi applicable aux relations que celle-ci entretient avec le monde extérieur ?
La CEE aborde actuellement la phase de renégociation des accords de Lomé dont les stipulations n’ont guère donné les résultats espérés ni dans le domaine des échanges, ni dans celui du développement, à tel point que même le Fonds de stabilisation des recettes d’exportation (Stabex) est remis en cause pour avoir assuré non pas la couverture de risques conjoncturels mais celle de bien des déficits publics. Les discussions sur la reconduite de cette convention liant l’Europe communautaire aux soixante-six pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) ont commencé fin septembre sans que les ministres des Affaires étrangères parviennent à se mettre d’accord sur les instructions qu’attend la Commission. En revanche, trois mois auparavant, la CEE signait avec satisfaction un accord de reconnaissance mutuelle avec le Conseil d’assistance économique mutuelle (Comecon).
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