Faits et dires
* Nous devons non seulement interdire l’emploi des armes chimiques mais aussi leur fabrication.
Président François Mitterrand à l’ONU, le 29 septembre 1988
* Une conférence internationale sur l’interdiction des armes chimiques aura lieu à l’initiative du président Reagan. L’idée en a été approuvée par Moscou. Elle devrait se tenir à Paris.
* La France entend contribuer au règlement des crises qui secouent le globe et favoriser des actions européennes communes ou convergentes dans ce domaine. La France a un rôle particulier à jouer, car elle ne fait pas de la paix l’alignement sur une idéologie mais la recherche d’un équilibre stable.
M. Michel Rocard, Premier ministre, à bord du Clémenceau
à Toulon, le 16 septembre 1988
* La sécurité en Europe implique qu’on s’attache en priorité à prévenir les attaques par surprise. Donc la défense conventionnelle existant de part et d’autre doit être conduite à une posture défensive… Il n’y a pas de défense crédible sans les armes nucléaires qui sont des armes politiques. La paix en Europe repose sur la dissuasion.
M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense,
à Bonn, le 5 septembre 1988
* Les intérêts vitaux de la France ne commencent pas sur le Rhin et la dissuasion nationale contribue à la stabilité de toute l’Europe… Il faut juger l’adversaire non à ses intentions mais sur ses capacités ; or la posture soviétique est faite pour l’offensive, avec des moyens de feux considérables. La priorité est au désarmement classique en raison de la dissymétrie Est-Ouest qu’il faut réduire.
M. Jean-Pierre Chevènement à Rastatt, le 6 septembre 1988
* Nous devons faire notre possible pour maintenir l’engagement des États-Unis envers la défense de l’Europe. Cela signifie reconnaître le fardeau que représente pour leurs ressources le rôle mondial qu’ils assument, de même que la notion selon laquelle les Alliés doivent jouer leur rôle entier dans la défense de la liberté, particulièrement au moment où l’Europe devient plus riche.
Mme Thatcher à Bruges, le 20 septembre 1988