Défense à travers la presse
Le fait marquant de ce mois de février 1989 a été le repli soviétique d’Afghanistan. Nos confrères constatent que la fin de cette aventure n’a guère soulevé d’enthousiasme en Occident, sans doute parce que Kaboul va sombrer dans l’anarchie. Ils sont alors à l’unisson pour souligner que ce n’est pas le retrait soviétique qui aura engendré le désordre en Afghanistan mais bien l’intervention et cette guerre de dix ans qui a suivi. Cela paraît incontestable. Mais quelles leçons tirer de ce revers des armées soviétiques ?
Dans La Croix du 7 février 1989, Yves Pitette estime que Moscou subit les conséquences d’une initiative inconsidérée : « Ainsi s’achève dans un ordre relatif pour ses forces, mais dans l’échec, une aventure militaire de presque dix ans. L’Afghanistan n’aura réservé que des déboires à l’Union soviétique qui, à l’instar de si nombreux envahisseurs, avait complètement sous-estimé la capacité de résistance du peuple afghan… Le seul point vraiment positif à ce point de la situation semble être l’apparente collaboration qui se développe entre voisins de l’Afghanistan. URSS, Iran et Pakistan, pour en finir avec ce conflit ».
Sous le titre fort significatif, « Seulement une bataille », Gérard Dupuy, dans Libération du 6 février 1989, s’applique à écarter les conclusions trop hâtives :
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