Faits et dires
* Ouvertes en octobre 1973, les négociations sur la réduction mutuelle des forces et des armements en Europe centrale, les MBFR (Mutual and Balanced Force Reductions), ont été officiellement closes le 2 février 1989. Le communiqué publié pour la circonstance reconnaît leur échec, mais considère qu’elles ont « servi à maintenir un dialogue sérieux entre l’Est et l’Ouest ».
* Du point de vue de la France, la dissuasion nucléaire est et restera, à terme prévisible, le seul concept adapté aux conditions géopolitiques qui prévalent sur le continent européen… J’espère que les forces nucléaires françaises et britanniques pourront, à terme, constituer un embryon de la dissuasion européenne. On ne saurait imaginer aujourd’hui l’extension de la protection nucléaire française à l’Allemagne fédérale ou à l’ensemble de l’Europe. Sans doute y a-t-il là une perspective intéressante pour la réflexion, mais il ne faut pas en tirer des conclusions prématurées, ne serait-ce que parce que la demande en ce sens n’existe pas.
M. Chevènement, ministre de la Défense,
le 16 février 1989, au colloque de la revue Espaces
* S’il y avait modernisation de ce type d’armes (nucléaires tactiques) par l’Union soviétique, il n’y aurait pas de raison de ne pas moderniser du côté occidental. Je recherche l’équilibre et il n’y a pas de raison de favoriser un déséquilibre dans ce domaine.
Président Mitterrand, le 27 février 1989, après la rencontre avec Mme Thatcher
* À la conférence de l’ONU sur le désarmement, à Genève, le ministre des Affaires étrangères Roland Dumas a tenu, le 7 février 1989, à souligner que la question des armes chimiques ne devait pas entrer dans « une logique qui opposerait les nantis aux désarmés ».
* À Moscou, le général Petr Louchev, jusqu’alors premier ministre de la Défense, a été nommé à la tête des forces armées du Pacte de Varsovie en remplacement du maréchal Victor Koulikov. ♦