Aéronautique - Le combat aérien moderne : un défi scientifique ? (I)
À la fin de l’année 1914, quelques mois après le début de la Première Guerre mondiale, il n’y avait pas encore de véritables avions de chasse et aucun as ne s’était singularisé. Cependant, on avait pu se rendre compte des nombreuses possibilités qui s’ouvraient à l’aviation et un événement survenu le 5 octobre laissa entrevoir ce que serait le combat aérien de l’avenir.
Ce jour-là, le caporal français Louis Quenault, observateur sur un Voisin à hélice propulsive piloté par le sergent Joseph Frantz, se trouvait à l’avant de l’appareil équipé d’une mitrailleuse Hotchkiss. Au-dessus de Reims, les deux hommes repérèrent un Aviatik allemand et foncèrent sur lui sans que ses occupants semblent s’en inquiéter. La mitrailleuse de Quenault se mit alors à crépiter et l’Aviatik en feu plongea vers le sol : c’était le premier aéroplane abattu à la mitrailleuse. Cela s’était passé à moins de mille mètres d’altitude et à la vitesse de cent kilomètres à l’heure.
La Seconde Guerre mondiale vit l’aviation de chasse profiter des progrès techniques réalisés en quelques années sur les armes et les appareils. Les combats s’effectuaient à des vitesses plus grandes qu’auparavant, dans des volumes plus importants et parfois entre grand nombre d’aéronefs. Les moyens de détection et de communication faisaient décoller les chasseurs bien avant l’arrivée de l’adversaire et permettaient pour la première fois une réelle coordination entre pilotes.
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