Faits et dires
• Chronologie des événements dans le Golfe (suite) :
2 février 1991 : le président Rafsandjani d’Iran transmet au président Saddam Hussein l’idée d’un plan de paix. Le 9, Téhéran fera savoir que son initiative n’a pas eu la suite attendue.
7 février 1991 : le président Mitterrand juge la guerre terrestre inévitable ; elle sera dure, aussi appelle-t-il les Français à la cohésion face aux épreuves.
12 février 1991 : l’envoyé spécial de Moscou, M. Primakov, arrive à Bagdad. Saddam Hussein se dit prêt à coopérer avec l’URSS. M. Pierre Joxe, ministre de la Défense, qui s’était rendu dans le Golfe le 4, rencontre à Washington le président Bush.
13 février 1991 : MM. Michel Rocard, Premier ministre, et Pierre Joxe se rendent en Arabie saoudite. L’attaque d’un abri dans le centre de Bagdad fait plusieurs centaines de morts et provoque une polémique.
15 février 1991 : l’Irak fait savoir qu’il est disposé à appliquer la résolution 660 du Conseil de sécurité, mais assortit son offre de conditions jugées inacceptables par la coalition.
18 février 1991 : M. Gorbatchev, président de l’URSS, recevant M. Tarek Aziz, ministre des Affaires étrangères irakien, à Moscou, lui propose un plan de règlement de la crise. Le lendemain, le président Bush affirme que ce plan est très insuffisant.
21 février 1991 : dans une intervention radiotélévisée, Saddam Hussein annonce sa détermination à poursuivre la guerre jusqu’à la victoire finale.
22 février 1991 : Moscou annonce que la réponse de l’Irak à son plan de paix en huit points est positive. Ce plan envisage un retrait des forces irakiennes du Koweït dès le lendemain de l’ordre de cessez-le-feu. Les États-Unis fixent jusqu’au samedi 18 heures (heure française) le délai accordé à l’Irak pour commencer un retrait inconditionnel du Koweït. Moscou présente un plan revu et réduit à six points. Il est jugé insuffisant à Washington.
23 février 1991 : Bagdad qualifie de ridicule l’ultimatum allié. À l’ONU, certaines sources diplomatiques avancent que l’Irak accepte les conditions américaines. Moscou avoue ne pas en être informé et demande à Washington de surseoir d’un jour ou deux l’entrée en vigueur de son ultimatum afin de permettre à l’ONU d’intégrer les plans soviétique et américain. L’initiative soviétique est vouée à l’échec. Le Pentagone autorise les forces américaines à passer à la phase suivante de la guerre.
24 février 1991 : à 4 heures (heure française), l’offensive terrestre commence. Le président Bush l’annonce publiquement.
26 février 1991 : Tarek Aziz fait connaître à l’ambassadeur soviétique que son pays est disposé à se retirer du Koweït, l’engagement en sera pris auprès du Conseil de sécurité. Un peu plus tard, Saddam Hussein annonce sur Radio Bagdad sa décision de retirer ses troupes du Koweït. À Washington comme à Paris, on insiste sur la nécessité pour l’Irak de se conformer à toutes les résolutions de l’ONU. Sur le terrain, les armées de la coalition poursuivent avec succès leurs opérations d’encerclement des troupes irakiennes, faisant des dizaines de milliers de prisonniers.
27 février 1991 : Koweït City est libérée. L’Irak accepte toutes les résolutions du Conseil de sécurité et demande un cessez-le-feu. Celui-ci est accepté par la coalition.
28 février 1991 : à 6 heures (heure de Paris), l’arrêt des combats est ordonné sur tous les fronts, la vigilance restant de règle. ♦