Le droit humanitaire international peut-il suivre l'évolution des conflits modernes ?
« Heraclite d’Éphèse disait que la guerre est la mère du droit des gens – Rien n’est plus vrai : la guerre est hélas la plus importante des relations humaines entre les peuples. Sur 3 400 ans d’histoire connus, il n’y a eu que 250 ans de paix générale » (1)
La première partie de la Conférence diplomatique sur le droit humanitaire international, réunie à Genève en février-mars derniers, s’est terminée sans grands progrès. Pour la première fois étaient confrontées sur ce sujet les thèses des États occidentaux et celles des États du tiers monde. Ces derniers ont réussi à faire admettre la notion de « guerre juste » sans toutefois employer explicitement ce terme ; un amendement a été adopté à une large majorité en vue de considérer les guerres « contre la domination étrangère, contre le colonialisme et le racisme et les guerres d’autodétermination » comme des conflits interétatiques. Mais les travaux pour l’élaboration d’un statut des partisans n’ont pas progressé sensiblement.
Le Colonel Audema, lorsqu’il était en stage au Royal Collège of Defense Studies, a rédigé une thèse sur le droit de la guerre. Il a été expert militaire à la Conférence de juin 1972 à Genève sur « la réaffirmation et le développement du droit international humanitaire applicable aux conflits armés ».
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