Chaque année, au moment où l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) aborde la partie de son programme d’études consacrée à la défense militaire proprement dite, il est de tradition que le Chef d’État-Major des Armées vienne répondre aux multiples interrogations des auditeurs à propos de ces problèmes. Ce sont ces réponses, apportées le 9 avril 1974 par le général Maurin aux auditeurs de la XXVIe session, que nous publions ici. Les questions ayant été beaucoup trop nombreuses (83) pour faire l’objet chacune d’une réponse particulière, elles ont été regroupées par centres d’intérêt : politique de défense et dissuasion, défense européenne, armes nucléaires tactiques, service national, budget des Armées, enseignements tirés de la guerre israélo-arabe. Lire la suite
L'Apostolat militaire international (AMI) a été fondé en 1965 à la suite d'un pèlerinage militaire international à Saint-Jacques de Compostelle. Les participants y avaient alors pris conscience de leur devoir, en tant que militaires chrétiens fidèles à l'esprit de Vatican II, d'œuvrer dans leur milieu professionnel afin de promouvoir la paix. C'est le but que s'est donné l’AMI qui regroupe aujourd'hui les militaires chrétiens d'une dizaine de nations (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Suisse ; les États-Unis à titre d'observateurs) : l’AMI a parmi ses projets celui d'une ouverture sur les vicariats d'Afrique. Lire les premières lignes
L'Inde a procédé à sa première expérience nucléaire le 16 mai, et elle est ainsi devenue le 6e membre du « Club atomique », limité jusqu’ici aux membres permanents du Conseil de sécurité. L'événement revêt une importance majeure. Il a été salué comme tel par l'ensemble des formations politiques indiennes. L'autorité du gouvernement de Mme Gandhi s'en trouvera-t-elle renforcée ? L'opposition se montrera-t-elle moins harcelante dans les mois à venir, qui correspondent à la période, toujours difficile, de la « soudure » alimentaire ? Lire la suite
La doctrine de l'unité luso-africaine, conçue par le président Salazar en vue de lever l'hypothèque des contraintes étrangères sur la métropole, n'a pas résisté au processus de décolonisation de l'Afrique. Le régime de M. Caetano a finalement sombré parce qu'il s'est laissé enfermer dans ce cadre rigide. L'auteur vient de visiter le Portugal et ses territoires africains juste avant le changement de régime. Il analyse ici la situation particulière de chaque territoire portugais et dégage les problèmes que le général Spinola aura à résoudre s'il veut créer, avec ces territoires et de façon pragmatique, une nouvelle communauté viable.
Au moment où un nouveau gouvernement canadien va se mettre en place, on est en droit de s'interroger sur l'avenir de la politique extérieure du Canada. Il est opportun – et c'est l'objet de cet article – d'en dégager les principaux éléments historiques et d'en retracer l'évolution dans un passé récent, alors que M. Trudeau assumait encore la charge de Premier ministre. Si la référence, tacite ou explicite, à Washington reste la principale caractéristique de cette politique, les aspirations du Canada à jouir d'une marge plus large d'indépendance à l'égard des États-Unis n'en sont pas moins réelles. Aussi son désir d'établir des liens avec la Communauté économique européenne (CEE) mérite-t-il de la part des Européens une particulière attention.
L'Albanie reste un morceau du Tiers-Monde égaré en Europe. À l'heure où s'ouvrent les frontières de l'URSS et celles de la Chine, ce jeune pays, jaloux de sa frêle indépendance, demeure, à deux pas de chez nous, l'un des plus fermés et des plus mystérieux de l'univers. Dans notre numéro de mars 1974, Marc Deloince a traité de la politique étrangère de Tirana. Aujourd'hui, c'est un panorama plus général que nous présentons, centré sur le style du régime et sur ses réalisations. Lire les premières lignes
« Heraclite d’Éphèse disait que la guerre est la mère du droit des gens – Rien n’est plus vrai : la guerre est hélas la plus importante des relations humaines entre les peuples. Sur 3 400 ans d’histoire connus, il n’y a eu que 250 ans de paix générale » (1) Lire les premières lignes
Six mois après l’accord israélo-égyptien qui a permis le dégagement des forces sur le front du Sinaï, un accord comparable a été signé, le 31 mai 1974, entre Syriens et Israéliens. Lire les premières lignes
Chroniques
En quelques semaines, plusieurs pays ont changé, les uns de chef d’État ou de gouvernement, les autres de régime. Si les règles constitutionnelles ont été respectées en France pour l’élection de M. Giscard d’Estaing à la Présidence de la République, en République fédérale d’Allemagne (RFA) pour celles de M. Scheel à la présidence de la République et de M. Schmidt à la Chancellerie, elles ne l’ont pas été au Portugal, où l’accession au pouvoir du général de Spinola a été la première expression d’un changement de régime. Aux États-Unis, le président Nixon est l’objet d’une campagne de presse et d’opinion à laquelle on trouve difficilement des précédents. M. Wilson est affronté au drame irlandais, comme le serait sans doute M. Heath si les élections lui avaient été favorables. M. Chou En-lai a été absent de plusieurs cérémonies officielles, et l’évocation de son âge n’a pas été une explication acceptée sans réticences ni arrière-pensées. M. Brejnev a des difficultés avec un projet constitutionnel… Dans de nombreux pays, sans que leur régime soit en cause, l’inquiétude domine la vie politique, sans que l’on puisse incriminer les problèmes énergétiques et financiers nés de la « guerre du Kippour ». On ne peut pas parler d’une crise des démocraties libérales, puisque les pays communistes connaissent aussi l’inflation… Lire la suite
Dans un message du 10 mai 1974, le ministre des Armées indique que le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) s’est récemment réuni en session exceptionnelle pour exprimer son avis sur les projets de textes relatifs au statut particulier des corps militaires des médecins et des pharmaciens chimistes des Armées. Lire la suite
L’évocation récente, à Moscou par M. Kissinger et à Genève et Nicosie par MM. Gromyko et Kissinger, des travaux menés dans le cadre de la CSCE relance l’intérêt d’une conférence parvenue au dix-septième mois de négociations et dont l’Union soviétique et les États-Unis souhaitent une rapide conclusion. Lire la suite
L’Armée de l’air s’est ouverte à l’ère de l’informatique par le programme Strida (Système de traitement et de représentation des informations de défense aérienne) qui fut et demeure encore de nos jours le plus vaste et le plus complexe que les armées n’aient jamais connu. Lire la suite
Parallèlement aux progrès importants et continus réalisés depuis la Seconde Guerre mondiale dans le domaine tactique maritime et face à la diversité et à la complexité sans cesse croissantes des problèmes logistiques et opérationnels à résoudre, la Marine nationale s’est engagée dans la voie de l’informatique dès l’apparition de cette technique en Europe, afin de maîtriser le flot massif des informations et d’en tirer des éléments de décision et d’action ; elle l’a fait à temps et progressivement, en consentant les efforts intellectuels et financiers nécessaires. Lire la suite
Depuis plusieurs mois, la situation des États ayant appartenu aux anciennes fédérations d’Afrique équatoriale et occidentale française (AEF et AOF) se dégrade, faisant naître des difficultés dans leurs relations réciproques et provoquant parfois des crises intérieures. En général, on attribue cette évolution aux rivalités de certaines puissances africaines cherchant à créer des regroupements qui leur soient favorables, aux séquelles des vieilles querelles entre progressistes et modérés, aux divergences nouvelles existant entre les « mondialistes » et les « eurafricains » à l’occasion du renouvellement (1969) de la Convention de Yaoundé (1963) et de son extension éventuelle aux pays du Commonwealth, ainsi qu’aux graves conséquences, sur les économies régionales, de plusieurs années de sécheresse dans le Sahel. Il existe d’autres causes, moins perceptibles mais plus profondes, en particulier la montée des jeunes générations qui, pour s’affirmer face à leurs aînés, affectent un nationalisme intransigeant réclamant, pour se satisfaire, un contrôle rigoureux de l’État sur toutes les activités nationales. Lire la suite
Bibliographie
Des techniques perverties au service de politiques débiles : voilà ce qu’on appelle aujourd’hui le « Progrès ». On cherche le pétrole dans les schistes, mais on le gaspille en dédaignant le chauffage solaire et en choisissant les moyens de transport qui consomment le plus. On augmente indéfiniment la consommation de tous au lieu de répartir plus équitablement les richesses existantes, on tente de greffer le foie aux alcooliques au lieu de lutter contre l’alcoolisme, on perfectionne les robots ménagers, mais on n’établit toujours pas de véritable égalité entre hommes et femmes, on met au point des systèmes de transport ultrarapides alors qu’on doublerait la vitesse des autobus en réglementant la circulation, les logements sont de plus en plus accueillants, mais les occupants sont de moins en moins hospitaliers, etc. Lire la suite
Claude Delmas, collaborateur de longue date de notre revue et professeur à l’Université internationale de Sciences comparées de Luxembourg, voit l’origine d’un nouvel âge nucléaire dans les progrès techniques qui ont permis aux États-Unis et à l’Union soviétique de développer des systèmes antimissiles (ABM) et des ogives à têtes multiples indépendantes (MIRV). La conscience qu’ils ont alors pris du risque d’ébranlement dangereux de l’équilibre de la dissuasion les a conduits aux conversations sur la limitation des armements stratégiques (SALT) dont les accords de Moscou en 1972 ont sanctionné la première phase. Lire la suite
Quels que soient les critères sur lesquels on s’appuie pour définir le Tiers-Monde, force est de reconnaître qu’il constitue un monde différent. Par le spectacle de sa misère. Par sa crise : c’est un monde convulsé, où tous les gouvernements se disent révolutionnaires. L’Église ne pouvait demeurer indifférente : « Qu’est-ce qu’une Église qui n’aurait aucune réponse à l’appel du Tiers-Monde, à l’interrogation du monde d’aujourd’hui ? Plus que quiconque, l’Église est concernée ». Le Tiers-Monde est-il concerné par elle ? « Non seulement là où le monde est chrétien, mais là où la loi est à peine implantée, d’où viennent les ferments qui travaillent le monde ? » De là, Pierre Bigo arrive à une affirmation qui constitue la base même de son livre : « Tiers-Monde, Église : une relation, une symbiose inscrite dans l’histoire ». Sans doute exprime-t-elle, dans une large mesure, ce qu’il a retenu de ses séjours en Amérique latine et en Afrique noire. Mais c’est alors qu’apparaît l’aspect politique du problème. Lire la suite
Il est superflu de présenter Maurice Duverger. Comme directeur du Département des Sciences Politiques à la Sorbonne, mais aussi comme écrivain, journaliste et débatteur, il occupe, depuis un quart de siècle, une place éminente dans la vie intellectuelle française. Son audience, dans notre pays, s’étend à tous les milieux sociaux et sur plusieurs générations. Mais elle déborde aussi très largement hors de nos frontières. Lire la suite
Inspiré, quant au titre et (en partie) quant à la méthode d’analyse, de la célèbre Phénoménologie de l’Esprit de Hegel, cet ouvrage difficile d’un professeur de philosophie de l’Université de Turin s’efforce de cerner les motivations du Révolutionnaire, dans la mesure surtout où elles sont foncièrement différentes, à notre époque, de celles du Révolté, du Contestataire, et bien entendu, du Bourgeois. Lire la suite
Jules Moch n’est pas un théoricien, mais un praticien du socialisme. Son nom est étroitement lié à la période de 1935 à 1951 de l’histoire intérieure de notre pays, qui fut celle de la participation des socialistes au pouvoir, on pourrait presque dire : de l’exercice du pouvoir par les socialistes, dans le cadre du régime existant. Par ses possibilités d’action, une pareille position convenait fort bien à cet ingénieur polytechnicien, issu de la bourgeoisie, et attaché aux réalités concrètes. Aussi laissait-il volontiers à son maître Léon Blum le soin d’expliquer qu’il n’y avait rien dans cette altitude qui fut contraire à l’aspiration du socialisme à une plus grande justice sociale. Lire la suite
Théorie et pratique de l’économie, spécialités respectives des coauteurs, font excellent ménage dans ce petit livre de vulgarisation destine au grand public et publié dans une édition de poche. Il répond à deux préoccupations essentielles. La première est de rendre les lecteurs attentifs au fait que la science économique est en pleine évolution et que ceux qui se croient à la page parce qu’ils ont, enfin !, assimilé la Théorie générale de Keynes, ne sont en réalité que des attardés. La deuxième est de mettre en garde ceux qui ne jurent que par le modèle FIFI (« modèle physiofinancier »), et autres gadgets du même genre, contre une confiance excessive en l’efficacité des méthodes de prévision économique, qui ne valent que par l’application qu’on en fait. Lire la suite
L’Islam est aujourd’hui une communauté déchirée, ses intellectuels constatent son déclin culturel, mais ils répugnent à prendre modèle sur une civilisation occidentale qu’ils ne séparent pas des sujétions politiques que leur ont imposées certains peuples occidentaux. La plupart admettent qu’ils doivent prendre à l’Occident une partie de son bien, mais ils se demandent s’ils peuvent le faire sans dénaturer, ou même renier ce qui constitue l’essence de leur culture. C’est, depuis plus d’un siècle, mais avec des formes toujours plus véhémentes, la querelle des modernistes et des traditionalistes : elle n’a pas fini de diviser les esprits des musulmans. Gustave E. von Grunebaum étudie ici les modalités à travers lesquelles se joue la vocation unitaire de l’Islam, s’attachant au fonds propre de l’Islam, au concept de classicisme qui s’y est développé, à l’idée qu’il s’est faite de lui-même au cours des siècles, ainsi qu’au problème de l’influence culturelle des échanges et des emprunts. Lire la suite
Après avoir été quasiment effacé de la carte il y a quelque vingt-cinq ans, le Japon se situe aujourd’hui au troisième rang des puissances pour ce qui concerne son produit national brut. Seuls les États-Unis et l’Union soviétique le dépassent. Il n’est pas pour autant devenu un des « Grands » de la politique mondiale et cet effacement relatif est incontestablement voulu, ou du moins l’a été jusqu’à présent. En sera-t-il toujours ainsi ? Et n’allons-nous pas assister au réveil d’ambitions autres qu’économiques ? Ce sont les questions auxquelles Jean Perrin nous incite à réfléchir. Lire la suite
Armando Uribe est un diplomate chilien (qui fut, entre autres, ambassadeur de son pays à Pékin). Idéologiquement très proche de la gauche et partisan d’Allende en septembre 1973, il a été révoqué, puis privé de la nationalité chilienne, par la Junte. On ne sera donc guère surpris de trouver dans son « livre noir » les thèses les plus hostiles à la politique des États-Unis à l’égard du Chili de l’Unité populaire. L’essentiel de ces thèses est déjà connu du public en France, qu’il s’agisse du rôle attribué à l’ITT (International Telephone & Telegraph) et aux grands trusts américains du cuivre, des pressions exercées par les États-Unis sur les membres du « Club de Paris » en vue de l’étouffement financier du gouvernement Allende, ou encore de la mainmise de la CIA sur les forces armées chiliennes. Lire la suite
Cette fois c’est à un historien bordelais que M. Henri Michel, directeur de la collection « La Libération de la France », a demandé d’écrire l’histoire de la libération de Bordeaux. Auteur d’une thèse sur la Révolution à Bordeaux, Pierre Bécamps applique ses qualités d’historien au problème non moins complexe de la Libération. Ce livre ne se présente donc pas, comme certains autres de la collection, sous la forme d’un témoignage mais comme une étude dépouillée de passion. Dans sa brève préface, Jacques Chaban-Delmas – qui connaît bien cette phase de l’histoire bordelaise – écrit de cet ouvrage qu’il mérite le respect car il « est un exemple de mesure dans le jugement et de modération dans le ton », constatation que pourra faire tout lecteur. Lire la suite
Les éditions Sirey ont acquis les droits de publication pour la France d’une très importante collection consacrée à l’Histoire de l’Europe, parue en Grande-Bretagne au cours de la dernière décennie. Le directeur de cet ouvrage collectif a été Denys Hay, professeur à l’Université d’Édimbourg, qui a choisi ses collaborateurs parmi les universitaires les plus réputés d’Outre-Manche et d’Outre-Atlantique. La traduction en français a été assurée avec le plus grand soin par des spécialistes irrécusables. Lire la suite
Edmond Jouhaud consacre ce deuxième volume de ses souvenirs à la période de 1924 à 1944. (Le premier avait trait au putsch d’Alger). C’est ici le récit très simple et sans prétention d’une carrière classique d’officier aviateur entré au service, en passant par Saint-Cyr, au lendemain de la Première Guerre mondiale. La particularité de cette carrière dans le cas de Jouhaud est de s’être déroulée pour partie en Afrique occidentale française (AOF), à l’époque « héroïque » où, avant d’entreprendre un raid en avion, on reconnaissait le parcours à chameau, où l’atterrissage de fortune était presque la règle et l’emplacement des quelques rares terrains connus à cent kilomètres près. De ces aventures, Jouhaud a gardé une passion pour l’aviation « coloniale », un grand attachement pour les pays sahariens et une sincère admiration pour les hommes qui en assurèrent la conquête et le contrôle au bénéfice de la France. La partie la plus intéressante de son livre est consacrée à cette période. Le reste, y compris la drôle de guerre et la Résistance, est du « quotidien », qui ne laisse pas présager la fin de carrière tumultueuse de l’auteur. ♦
La République française, depuis la fin de la guerre d’Algérie, est comme encalminée. C’est sans doute pour cela que nous sommes sensibles au rappel des tempêtes encore si récemment traversées. Nous humons avec avidité, et parfois nostalgie, les brises, cependant bien amorties, qui nous portent le parfum des aventures passées. Jamais on n’a tant écrit sur la guerre de 39-45, sur la Résistance, sur l’Indochine, sur l’Algérie et sur la décolonisation. Lire la suite
Les trois volumes de cette « Introduction à l’histoire de notre temps » reproduisent un cours professé à l’Institut des Sciences Politiques de Paris par M. René Rémond. C’est un « enseignement de caractère général » qui nous est présenté, « éloigné de toute préoccupation érudite, et qui avait pour seule ambition d’introduire à l’intelligence du monde contemporain un auditoire plus tourné vers l’exercice des responsabilités actives qu’attiré par la connaissance désintéressée ». Lire la suite
Il s’agit d’une véritable encyclopédie technique de l’espionnage établie avec toute la rigueur scientifique désirable par un historien qui fut mobilisé pendant la guerre comme officier d’état-major dans un service de renseignements allemand. L’auteur a pu, du fait de cette situation, recouper les données de ses observations et de son expérience personnelles avec le résultat de ses études théoriques sur la mise en œuvre des réseaux. Tout ce qui a trait à l’organisation générale des services, au travail des agents, aux moyens techniques utilisés, à la transmission et à l’exploitation des renseignements recueillis, donne lieu à des développements précis, présentés dans un ordre logique, ne laissant rien dans le vague et étayés d’exemples concrets. Bien des faux mystères se trouvent ainsi dissipés, mais on constate que néanmoins la réalité, dans ces domaines, dépasse encore assez souvent la fiction. ♦
Il fut un temps – il dure peut-être toujours – où les 2es Bureaux veillaient avec soin à posséder dans leur section des archives les guides et cartes touristiques des pays étrangers objets de leurs préoccupations. On trouvait en effet, dans les Bedekers, les guides Joanne, les cartes cyclistes Taride, etc. une foule de renseignements utiles à des armées en campagne qui n’auraient pu autrement être rassemblés que par des réseaux d’agents nombreux et ramifiés. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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