Défense dans le monde - Les embargos incomplets, gages de nouveaux conflits
Si l’interdépendance économique croissante rend les pays plus tributaires du commerce international et des flux financiers et peut, à ce titre, accroître l’impact de sanctions économiques, ce moyen de coercition non militaire n’est pas sans exigences : du simple fait de l’augmentation des acteurs – pays et agents privés – susceptibles de compromettre une politique de sanctions, corollaire de la mondialisation des échanges, il ne peut être que multilatéral ; de plus, il doit être dûment orchestré pour la fin recherchée, faute de quoi il en discrédite les auteurs et contribue à l’expansion des germes de conflits futurs.
Ignorant ces deux conditions, l’embargo général décidé par les États-Unis à rencontre de l’Iran paraît d’ores et déjà voué à l’échec.
Une fragilisation régionale accrue
Évitant d’entrer en conflit ouvert avec le ou les pays sanctionneurs, tout gouvernement visé par un embargo cherche naturellement à en limiter les effets, voire même à tirer parti de la « coalition » formée à son encontre pour mobiliser son peuple.
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