Intervention de l'amiral Jacques Lanxade, Chef d'état-major des armées (Cema) devant les auditeurs du Comité d'études de défense nationale (CEDN), le 15 juin 1955. Lire la suite
La prolifération nucléaire
Il y a un peu plus d’un an nous nous étions interrogé, ici même, sur l’avenir du traité de non-prolifération nucléaire dans la perspective de la conférence qui, vingt-cinq ans après son entrée en vigueur, devait examiner son fonctionnement et décider de la durée de sa prorogation. Cette conférence vient de se terminer ; aussi nous a-t-il paru qu’il pourrait être intéressant, après avoir tiré quelques enseignements de l’histoire passée de la non-prolifération, d’essayer de distinguer quelles sont les stratégies désormais concevables en la matière, et en particulier quel peut être l’avenir de la stratégie dite de contre-prolifération que les États-Unis ont envisagé d’adopter récemment. Lire les premières lignes
Nombreux sont les auteurs ou spécialistes qui ont traité du problème de la prolifération nucléaire. L’effondrement du bloc de l’Est entraînant une situation confuse des complexes nucléaires militaires de l’ex-Union Soviétique, la surprise provoquée par la découverte des installations irakiennes à des fins nucléaires militaires, alors que l’Irak avait adhéré au TNP, ont contribué à créer un sentiment très alarmiste. Cette préoccupation est apparue au cours de la préparation du renouvellement du TNP propice à des déclarations tendant à renforcer ce climat d’inquiétude. Ajoutons à cela l’accent mis par les États-Unis sur la contre-prolifération (se substituant à un grand programme tel que l’IDS), dont la trame est à peine esquissée. Lire les premières lignes
Le thème de la prolifération nucléaire a pris dans la politique internationale une place démesurée si l’on considère la réalité des faits. À la base, cela est dû naturellement au cortège de terreur qui accompagne les armes nucléaires. Cette caractéristique, qui leur confère le pouvoir d’éviter les guerres, conduit également à souhaiter qu’elles ne se répandent pas, voire même pour certains, qu’elles disparaissent. Les puissances nucléaires y ajoutent leur désir de ne pas se voir rejointes par d’autres. La campagne de désinformation intervenue au moment de la guerre du Golfe — qui n’est pas innocente — a démesurément grandi l’impression de proximité du risque nucléaire. L’éclatement de l’URSS laisse plus légitimement redouter le risque de commerces incontrôlés. Lire la suite
Des terroristes seront-ils un jour prochain capables de menacer nos États démocratiques d’une déflagration atomique ? Le terrorisme nucléaire ne constitue-t-il pas un des risques majeurs de cette fin de siècle ? S’agit-il au contraire d’un mythe sans guère de fondement ? Nous avons demandé à Jean-Louis Dufour, spécialiste de la conflictualité contemporaine, consultant militaire de quelques grands médias, auteur en particulier, et avec Maurice Vaïsse, de La guerre au XXe siècle (dont nous avons rendu compte dans notre livraison de janvier 1994), de tenter de répondre à ces questions. Lire les premières lignes
Dans le numéro de mai, l'auteur avait souligné l'importance de la conférence sur le renouvellement du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Ici, elle présente un bilan de cette conférence. Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
Les propos n'engagent que l'auteur.
Spécialiste de la communication et des relations publiques, l'auteur évoque ici l'importance grandissante, pour les décideurs politiques et militaires, du contact avec les médias, transmetteurs des événements vers l'opinion publique.
Cet article remarquable constitue une synthèse très réfléchie de la forme des armées futures vers laquelle la situation géostratégique nouvelle pourrait — ou devrait — les faire évoluer.
Il fut un temps, pas si éloigné, où le désarmement général était considéré comme une panacée garantissant la paix mondiale. La guerre froide s'est terminée, les budgets militaires ont décru — mais pas dans tous les pays —, et on a évoqué les fameux « dividendes de la paix ». La réalité paraît maintenant différente et l'auteur nous apporte des éléments de réponse à cette question : ne sommes-nous pas en fait devant une nouvelle course aux armements ?
Depuis la fin des années 80, le paysage géopolitique mondial et notamment européen se trouve emporté par des bouleversements loin d’être achevés. Dans ce flux de mutations, le couple franco-allemand se présente comme un élément fixe, immuable. En ce qui concerne la France, toute sa politique économique, financière et étrangère s’organise en tenant compte de l’Allemagne : celle-ci est non seulement la puissance de référence, celle par rapport à laquelle la France se définit, mais encore la justification politique majeure de la construction européenne, transformant le poids de l’Allemagne de source de guerre en facteur de coopération. Quant à l’Allemagne, son amitié avec la France représente un certificat de bonne conduite, garantissant à tous ceux qu’inquiète sa puissance (pays tiers, mais aussi Allemands eux-mêmes) que la vieille Allemagne, celle de Bismarck, de Guillaume II et de Hitler, est bien morte. Bref, pas de tranquillité pour la France sans l’Allemagne, pas d’honorabilité pour l’Allemagne sans la France. Lire les premières lignes
Nos lecteurs apprécieront sans aucun doute cet article, excellent dans le fond et dans la forme, qui aborde cette question particulièrement délicate − et nous en avons en ce moment la preuve flagrante et navrante − qu’est la stabilité des frontières.
L'histoire, le moment venu, devra donner une analyse du développement qui, aujourd'hui encore, est brouillée par des passions de commande et une ignorance parfois délibérée. Construire un pont en Afrique en 1900, ou en 1995, pose des problèmes techniques analogues avec, dans le dernier cas, des matériaux et des procédés très améliorés. De même, les utilisateurs de l'un ou l'autre ouvrage n'ont guère changé. Reste à répéter un travail identique à près d'un siècle d'intervalle. Ce projet est-il toujours envisagé dans des conditions similaires, et a-t-il les mêmes chances de réussite ? C'est à cette question que l'auteur s'efforce de répondre.
En mai 1994, l'auteure nous avait donné à publier une étude très complète sur l'armée zaïroise. Cette fois-ci, elle nous livre ses réflexions, objectives mais soucieuses, sur la situation au Rwanda un an après l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement. Lire les premières lignes
Chroniques
Les Pays-Bas se sont réellement engagés dans les Opérations de maintien de la paix (OMP) à partir de 1978 au sein de la Finul. L’appel à des forces néerlandaises a été en fait justifié par la longue tradition de neutralité de ce pays. Pour une population de 15,3 millions d’habitants, 2 669 soldats servaient en mai 1995 dans des opérations de maintien de la paix, dont 1 926 sous le seul commandement de l’ONU. Lire les premières lignes
• « Faut-il aller en Chine ? et dans quelle Chine ? » C’est la question à laquelle tente de répondre la revue Asie Extrême-Orient dans ses nos 4 (été 1994) et 5 (janvier-avril 1995) dans une série d’articles, souvent brefs et synthétiques, écrits par les meilleurs spécialistes. Lire la suite
Si l’interdépendance économique croissante rend les pays plus tributaires du commerce international et des flux financiers et peut, à ce titre, accroître l’impact de sanctions économiques, ce moyen de coercition non militaire n’est pas sans exigences : du simple fait de l’augmentation des acteurs – pays et agents privés – susceptibles de compromettre une politique de sanctions, corollaire de la mondialisation des échanges, il ne peut être que multilatéral ; de plus, il doit être dûment orchestré pour la fin recherchée, faute de quoi il en discrédite les auteurs et contribue à l’expansion des germes de conflits futurs. Lire les premières lignes
Dans le prolongement des réflexions engagées par le Livre blanc sur la Défense, M. Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône, vient de publier, au nom de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, un rapport d’information sur la politique de recrutement et de formation des cadres d’active, officiers et sous-officiers (1). Depuis l’étude, en 1983, de M. Guy-Michel Chauveau, cette Commission ne s’était pas livrée à un examen aussi complet. Lire les premières lignes
Dans la conduite des programmes, le directeur de programme est confronté à la double contrainte de répondre au besoin militaire et de respecter son budget. L’exercice est redoutable, car il est toujours difficile de trouver de bons compromis entre les performances et le coût. Lire la suite
Depuis la fin de la guerre froide, les questions de sécurité occupent une place largement dominante dans les activités de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), aux dépens du développement économique qui, avec les problèmes de la décolonisation, a longtemps constitué le domaine d’action et de discussion principal de l’Organisation, sans que les résultats soient toujours très probants. Lire la suite
L’armée est-elle en train de perdre de son influence politique en Indonésie ? En octobre 1993, le président Suharto avait ostensiblement apporté son soutien à un civil, son ministre de l’Information, Harmoko, pour la présidence du parti au pouvoir, le Golkar. Il vient récemment de prendre la décision de réduire de 100 à 75 le nombre de députés des forces armées aux élections législatives de 1997 et on lui prête l’intention de choisir un civil pour être vice-président à l’élection présidentielle de 1998. Lire la suite
L’agressivité sans précédent dont font preuve les États-Unis dans le domaine des exportations industrielles, en particulier dans le secteur de l’armement, laisse cependant la place à de nombreux projets aérospatiaux de grande envergure appelant une coopération mondiale : avions gros-porteurs, appareil supersonique de deuxième génération et station spatiale internationale. Cette volonté de coopération américaine peut sembler à première vue étonnante, quand on sait que le domaine aérospatial est la deuxième industrie exportatrice du pays et domine largement la scène mondiale ; mais les enjeux de telles coopérations sont plus importants qu’il n’y paraît. Lire les premières lignes
Bibliographie
Nous avons déjà eu l’occasion de présenter à nos lecteurs plusieurs ouvrages de cet auteur, parmi lesquels nous avions particulièrement apprécié sa Géopolitique au quotidien et son Mémento de géopolitique, et encore plus sa Géopolitique de l’orthodoxie, puisqu’elle nous offrait, pensons-nous, une excellente grille de lecture des conflits qui ravagent actuellement l’ex-Yougoslavie. Lire la suite
Concernant cette chronique polémique portant sur les années de la première cohabitation, il ne sera évidemment fait allusion ici qu’à ce qui touche aux relations internationales. Celles-ci ne couvrent qu’une mince partie d’un livre fait de notes prises au jour le jour, dans l’ambiance du moment et dont on se plaît à croire qu’elles n’ont pas été remaniées pour les mettre à de changeants goûts du jour. Lire la suite
« Lorsque le secrétaire général de l’ONU m’a demandé de préparer un rapport sur la prolifération et le trafic nucléaires, je ne m’attendais pas à tirer des conclusions aussi terrifiantes ». Ainsi nous met en garde, comme le titre du livre, sa quatrième de couverture : c’est l’épouvante ! Quant à M. Boutros-Ghali, s’il comptait sur la discrétion de son collaborateur, il eût dû choisir un autre homme que l’auteur des Verbatim. Voici le rapport devenu best-seller. Lire la suite
Les aventures passionnantes du lieutenant Déodat plongent successivement le lecteur dans trois contextes : l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, la campagne de France de mai et juin 1940 et la Mauritanie des années 1941, 1942 et 1943. À Saint-Cyr, le jeune élève officier découvre non seulement les traditions d’une institution prestigieuse, mais aussi les brimades des anciens qui sont souvent l’occasion de profondes méditations, les épreuves physiques particulièrement difficiles et les séances d’entraînement menées par des instructeurs, certes compétents et courageux, mais toujours façonnés dans un moule rigide et uniforme. Lire la suite
On ne peut vraiment pas dire que le titre soit accrocheur ! Voici pourtant une mémorable fresque portant sur plus d’un demi-siècle de la vie politique d’un immense pays : seize chapitres, une bibliographie abondante, un index de près de 300 noms de personnalités, des cartes lisibles et précises, la relation dense mais relativement facile à lire d’une histoire pleine de bruit et de fureur, à partir d’une remarquable description initiale de l’Inde britannique et de sa société « complexe et fortement hiérarchisée » avec le système des castes, les États princiers, la présence des musulmans, une armée de qualité et, sur le plan humain, une « moisson de talents ». Lire la suite
La Croix-Rouge se rebiffe par la voix d’une de ses représentantes qualifiées. Certes, un avis liminaire prend soin de préciser que les opinions exprimées n’engagent pas le CICR, mais l’auteur a dirigé le secteur de la communication du comité. Une préface de Cyrus Vance vient par ailleurs apporter sa caution. Lire la suite
Quel défilé ! Dans ce panorama qui, après une courte introduction, débute en 1815, tous nos grands hommes, de la politique, mais aussi de l’université, des arts ou de la littérature, ont arboré un jour ou l’autre l’étiquette pacifiste. D’Alain à Zola, l’abondant index alphabétique qui clôture l’ouvrage le démontre ; Raymond Aron et Marcel Déat ont signé les mêmes manifestes. Lire la suite
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