Actions internationales - La Belgique et l'ONU
Dans le paradoxe que connaissent les démocraties occidentales, réduction du budget de la défense et opérations lointaines de plus en plus nombreuses, le ministère de la Défense belge a publié son Livre blanc en 1994 afin d’examiner l’avenir de ses forces armées, en particulier au sein de l’ONU. Les missions ont évolué de la gestion de la crise entre les deux blocs vers la « gestion de crise arbitrale » dans des zones à l’extérieur du théâtre d’opérations dévolu à la guerre froide.
Selon le Livre blanc, le principe de la guerre limitée a gagné de l’importance. Aussi, les objectifs de la politique belge de sécurité et de défense sont doubles : maintenir la paix et prévenir une guerre généralisée en Europe, ensuite protéger les droits de l’homme et les valeurs démocratiques en participant ainsi à l’établissement d’un ordre international basé sur ces valeurs. Cela signifie une approche globale de la sécurité dans laquelle la Belgique s’intègre par une structure de défense ayant une dimension nationale, européenne, transatlantique, éventuellement mondiale. Ses fondements sont donc la dissuasion, la stabilité et la solidarité. Cinq lignes de force ont été définies : le développement de l’Union européenne, le maintien du lien transatlantique, l’extension de la coopération avec d’autres pays, le renforcement du rôle de l’Onu, la participation au contrôle des armements
Une participation active sur le terrain
Depuis 1989, plus de 15 000 soldats belges ont participé à 22 opérations avec 1 200 véhicules, 10 navires de guerre ; 14 000 heures de vol ont été effectuées au profit des opérations. L’engagement a culminé en 1994 avec près de 2 500 hommes. Les opérations de maintien de la paix ont en outre profondément modifié la structure opérationnelle des forces. Aujourd’hui, la Belgique a professionnalisé celles-ci dans un volume maximal de 40 000 hommes et de 5 000 civils.
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