Sciences et techniques - Perspectives de la guerre météorologique et géophysique
Un exemple concret : les opérations de pluies provoquées en Indochine
La révélation de l’utilisation, par les Américains, de pluies provoquées à des fins militaires en Indochine a causé en 1972 un remous considérable aussi bien dans la presse scientifique que dans la grande presse aux États-Unis et même dans le monde. Moins connu est le projet d’interdiction d’un grand nombre d’actions sur l’environnement météorologique et géophysique (1) à des fins militaires, et même de toute recherche à ce sujet. Le Sénat américain, par un vote massif du 11 juillet 1973, a en effet invité le gouvernement des États-Unis à prendre l’initiative d’un tel projet.
L’Exécutif américain avait paru longtemps ne vouloir donner aucune suite à cette invite ; finalement, la prévention des actions sur l’environnement à des fins militaires a fait, lors de la rencontre au sommet Nixon-Brejnev de juillet 1974, l’objet d’examens et d’une déclaration commune. Celle-ci ne visait que l’utilisation militaire, mais elle retendait à tout le « milieu naturel » (2).
Peu après, la presse centrale soviétique, fin août, début septembre, dénonçait les méfaits éventuels de la guerre météorologique et géophysique aussi bien que l’horreur soulevée par l’utilisation des défoliants et des incendies de forêts, et donnait la primeur d’une proposition soviétique en date du 7 août 1974 visant à mettre à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU une interdiction englobant « toutes les actions (militaires et autres) sur le milieu naturel incompatibles avec les intérêts de la sécurité internationale, le bien-être et la santé de l’homme ».
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