L'auteur, directeur-délégué à la mission des applications industrielles nucléaires du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), reprend ici pour l'essentiel les termes d'une conférence qu'il avait faite le 21 octobre 1974 à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Il dresse d'abord un bilan de nos besoins et de nos ressources énergétiques pour replacer dans ce contexte le développement des cinquante centrales électro-nucléaires dont notre pays va s'équiper d'ici 1985 et il montre la compétitivité croissante de l'électricité d'origine nucléaire. Il aborde ensuite les problèmes impliqués par ce qu'on nomme le « cycle de combustible » : approvisionnement en uranium, enrichissement, fabrication et retraitement des éléments combustibles. En ce domaine, comme en ce qui concerne l'avenir plus lointain des centrales surrégénératrices à neutrons rapides, la France, grâce aux efforts des savants et des techniciens du CEA et des constructeurs français, occupe une place plus qu'honorable dans la compétition qui s'engage et qui doit permettre, avec la coopération d'autres États européens, d'accroître l'autonomie de notre continent par rapport au monopole américain actuel dont les conditions sont léonines.