Le XXVe Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) n’a pas abordé le problème du dialogue Nord-Sud et du nouvel ordre économique mondial. La position doctrinale de l’URSS à cet égard est connue : rejet de toute responsabilité d'un clivage entre pays riches et pays pauvres qui résulte à ses yeux d'une exploitation pratiquée par le capitalisme et le colonialisme. L’auteur montre qu'à l'abri de ce dogme simpliste, la pratique soviétique vis-à-vis du Tiers-Monde s'inspire de critères de sélectivité dont le réalisme exclut toute générosité. Tôt ou tard les ambiguïtés de cette politique devront être levées. L'URSS ne pourra indéfiniment rester à l'écart du dialogue Nord-Sud ; elle le suit d'ailleurs avec méfiance et attention.