Le nouveau régime instauré à Bangkok à la suite du coup d'État du 6 octobre 1976 semble animé par un sursaut de fierté nationale et par la volonté sincère de s'attaquer aux maux endémiques de la Thaïlande : misère rurale et corruption. Il adopte une attitude dure contre les communistes surtout et contre les guérillas qui sévissent aux frontières. Mais la répression qui frappe certains éléments de gauche et les étudiants en particulier risque d'alimenter en cadres les foyers de subversion. Par ailleurs, les relations avec Hanoï (Vietnam) et Vientiane (Laos) se tendent. Or, les Thaïs, depuis le départ des forces américaines, ne peuvent compter que sur leurs propres forces. L'auteur débrouille pour nous l'écheveau de cette situation complexe et analyse pour cela les antécédents de ce coup d'État.