Sciences et techniques - Les satellites de renseignement aux États-Unis et en Union soviétique
Les larges possibilités qu’offrent les satellites artificiels en matière de reconnaissance sont apparues dès le début de l’ère spatiale (1957).
Contrairement aux avions, les satellites ne sont pas entravés par un rayon d’action limité et ils peuvent se déplacer librement au-dessus des espaces aériens nationaux sans encourir l’accusation de violer ceux-ci. Il n’en est pas de même des avions, qui sont contraints de survoler leurs objectifs à une altitude relativement basse (1) ; les incidents auxquels donne lieu ce survol peuvent provoquer des crises internationales. Ainsi, le 1er mai 1962, la destruction d’un avion de reconnaissance U-2, piloté par Gary Power, fut à l’origine d’une grave tension entre l’Union Soviétique et les États-Unis.
Stimulés par le défi de Spoutnik I, les Américains jetèrent avant leurs rivaux soviétiques les bases d’un programme d’utilisation de l’espace à des fins militaires. Dès le 31 janvier 1961, ils réussirent le premier lancement expérimental d’un satellite de reconnaissance militaire (« Samos 2 » de Lockheed).
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