L’Europe change de maîtres
Alors que les deux Grands marquent à Helsinki et à Vienne une étape haletante dans la compétition où ils restent les favoris, leurs supporters s’inquiètent de l’issue de l’épreuve. L’Amérique s’essouffle au Vietnam ; elle a déjà rendu des points en Méditerranée, en océan Indien, dans le Pacifique, en Amérique latine. Son challenger, l’URSS, à l’affût de ses défaillances, la talonne. La Chine, dopée par des succès particulièrement roboratifs, entend bien s’emparer au relai du « témoin » qu’on ne lui tend pas. Tout accord tendant à ralentir le train de cette course est illusoire et les handicaps mutuellement imposés ne sont guère significatifs.
Sur la cendrée mondiale, modelée par la foulée des plus forts, que devient l’Europe ? Pierre Gallois nous le dit, brièvement, avec agressivité parfois, mais avec la logique inattaquable que tous ses lecteurs lui reconnaissent. À l’instant de réunir ses forces, elle constate que ses membres sont en désaccord. Doit-elle donc renoncer au départ ou se maintenir tant bien que mal dans le sillage des deux champions ? Une troisième solution est possible. Ce petit livre contribue efficacement à sa recherche. ♦