Les corvettes de la France libre
De nombreux ouvrages, études historiques ou récits romancés, ont conté les péripéties de la bataille de l’Atlantique au cours de la Seconde Guerre mondiale. On a dit d’excellente façon l’effort gigantesque que demandèrent aux Alliés l’organisation et la protection de leurs convois ainsi que la ténacité avec laquelle les sous-mariniers allemands tentèrent de briser le courant de ravitaillement venant des États-Unis. C’est bien encore de cette bataille qu’il est question, mais ce qu’apporte le récit du capitaine de frégate de Morsier, et c’est en cela qu’il nous touche, c’est la part prise par les Forces navales françaises libres (FNFL) à cette lutte vitale, harassante et finalement victorieuse.
Commandant, de 1941 à 1943, de la corvette Lobelia, l’auteur nous fait participer à l’armement, à la mise au point du matériel, aux longues heures de veille et aux brèves empoignades de l’un de ces petits bâtiments conçus pour les escortes en Atlantique, robustes plus que confortables, où la rudesse de l’hiver se faisait durement sentir et il dit la foi et la volonté qui animaient l’État-Major et l’équipage.
Il évoque également l’activité des autres corvettes de construction britannique qui naviguèrent sous pavillon français, retraçant les heurs et malheurs de leur action : brillant succès de l’Aconit, mais aussi perte glorieuse au combat de l’Alysse et du Mimosa.
Le style est clair et direct. Dans une chaleureuse préface, l’Amiral Cabanier dit tout le bien qu’il pense de l’auteur et de son ouvrage. ♦