Les origines du gauchisme
Le gauchisme, qui offre ou veut offrir une alternative radicale au marxisme-léninisme en tant que théorie du mouvement ouvrier et de son évolution, se présente comme la négation absolue de toute idéologie révolutionnaire et le rejet de toutes les hiérarchies. Aliéné dans sa vie sexuelle, socialisé par sa famille, manipulé par l’Université, les syndicats, les partis, tous les partis, l’homo faber qui après avoir lutté plus d’un siècle a conquis des droits au partage, continue à subir des pressions insupportables.
Le gauchisme, nous dit Richard Combin, a le propos de l’en soulager, et muant son travail en activité ludique, de faire de lui un artiste créateur de ses propres œuvres.
L’auteur de ce petit livre tente de trouver à une théorie spontanéiste une généalogie, mais, nous explique-t-il, voilà qu’elle récuse son historicité et n’entend se définir que dans l’action.
Dans cette religion qui se veut sans genèse, et surtout sans décalogue, l’homme sera son prêtre et chaque entreprise un temple. Oui bien, mais est-on sûr que cette religion-là ne porte pas dès sa naissance le germe de ses hérésies ? ♦