Avril 1972 - n° 310

Conférence donnée le 17 février 1972 aux Écoles supérieures de guerre des trois armées. Lire la suite

  p. 523-543

Le Gouvernement formé par M. Pompidou en juin 1969 ne comprenait plus de ministère de l'Information mais deux secrétaires d'État, l'un porte-parole du Gouvernement et l'autre chargé des Relations publiques. Une organisation nouvelle de l'information publique en résulta dans laquelle le Comité interministériel pour l'Information, relevant du Premier ministre, était chargé de l'animation et de la coordination de l'information au niveau des différents ministères. L'auteur, diplomate de carrière, ministre plénipotentiaire, est le secrétaire général de ce Comité. Il retrace ici l'origine de cette réorganisation et l'évolution des rapports de l'État et des moyens d'expression, notamment de l'ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française), pour répondre aux besoins d'une information moderne et à l'objectif de libéralisation que s'est fixé le Gouvernement.

  p. 544-554

La question de la population française a donné et donne encore lieu à de nombreux et cruels malentendus. Les illusions qui règnent dans l’opinion contemporaine portent autant sur la compréhension du passé que sur la situation actuelle et les perspectives. Trop souvent des jugements superficiels appuyés sur des attitudes affectives entraînent sur la question la plus importante de toutes des contresens qui pourraient, comme ils l’ont fait dans le passé, causer des dommages incalculables. Lire les premières lignes

  p. 555-565

L'image que nous nous faisons de la Chine actuelle est trop souvent faussée par le cadre idéologique dans lequel nous voulons a priori l'insérer. Que savons-nous, en fait, du travail, des salaires, de la vie de la cellule familiale, en bref, de l'existence quotidienne des Chinois ? Comment se traduisent, dans cette vie de chaque jour, les choix politiques et économiques du gouvernement de Pékin ? Comment se manifeste la permanence des valeurs de l'âme chinoise ? Pour mieux faire comprendre cette Chine vivante, nous avons demandé à l'auteur d'apporter son témoignage à nos lecteurs à la suite de deux séjours qu'il a faits en Chine en 1964 et fin 1971, comme envoyé spécial du journal Le Monde. Nos lecteurs pourront également se reporter à ses articles parus dans les éditions des 1er, 2, 3, 4, 5, 6-7 février de ce journal sous le titre : « Écouter la Chine ».

  p. 566-578

Historien, spécialiste des questions concernant l’Union Soviétique et les États socialistes d’Europe Orientale, notre collaborateur s’est rendu en Bulgarie l’an dernier. Il est donc fondé à décrire ici l’ambiance particulière au régime de M. Jivkov qui a réussi le difficile compromis des valeurs nationales bulgares avec les exigences d’une stricte allégeance idéologique et diplomatique à l’égard de l’Union Soviétique. Lire les premières lignes

  p. 579-595

S'étendant sur le cinquième des terres émergées, s'étirant sur 8 000 kilomètres d'Ouest en Est et sur 4 000 du Nord au Sud, la Russie a toujours connu la difficulté des transports à l'échelle continentale et sous un rude climat. L'Union soviétique, dont la population représente le douzième de celle du globe, et dont l'économie est en pleine restructuration, voit ces difficultés multipliées par la nécessité d'exploiter les ressources immenses de la lointaine Sibérie. L'auteur s'attache à souligner la politique de grande puissance que l'URSS, premier transporteur du monde sur terre et dans les airs, mène dans le domaine des transports intérieurs et extérieurs. Lire les premières lignes

  p. 596-608

L'auteur qui appartient au Commissariat général aux Transports décrit l'organisation des transports de défense telle qu'elle est conçue actuellement dans le cadre de l'ordonnance du 7 janvier 1959 et il donne une idée de leur éventuel déroulement en temps de crise. Parmi les mesures, souhaitables à ses yeux, pour améliorer la sûreté et l'efficacité opérationnelle, il préconise l'instauration d'un système complétant l'intégration des fonctions de transport et de circulation qui est loin d'être réalisée dans tous les domaines terrestres, aériens et maritimes. Ses vues n'engagent toutefois pas les instances ayant la responsabilité de ces problèmes.

  p. 609-622

Du 21 au 28 février, le Président Richard Nixon accompagné de Mme Nixon, du secrétaire d’État William Rogers et de son conseiller Henry Kissinger ont été les hôtes des dirigeants chinois. Dès son arrivée, Richard Nixon a eu l’honneur d’être invité à conférer avec le président Mao Tsé-toung et son séjour a été l’occasion d’entretiens prolongés avec le chef du gouvernement de la République Populaire de Chine, Chou En-lai, qui paraît disposer à Pékin de la plus grande autorité. Lire les premières lignes

  p. 623-628
  p. 629-635
  p. 636-649

Chroniques

Les entretiens que le président Nixon a eus à Pékin avec les dirigeants chinois ne concernaient officiellement que les relations entre les États-Unis et la République populaire de Chine. Mais avant même qu’ils ne s’engagent, leurs perspectives débordaient de ce cadre bilatéral. Leurs conclusions affectent l’ensemble du système international. Depuis son admission à l’ONU en octobre dernier, la Chine était reconnue comme une grande puissance. Restait, pour elle, à s’insérer dans le jeu des relations internationales, donc à sortir du ghetto dans lequel elle s’était enfermée, consacrant tous ses efforts à l’édification d’une société nouvelle, à la mise sur pied d’une force nucléaire lui permettant de disposer d’une certaine capacité de dissuasion et à l’affirmation de son indépendance idéologique et politique face à l’Union soviétique. Lire la suite

  p. 650-657

Après le ministre d’État chargé de la Défense nationale (Michel Debré) qui s’est adressé le 17 février 1972 aux trois Écoles supérieures de Guerre, c’est le président de la République Georges Pompidou qui a fait, le 11 mars 1972, sa visite traditionnelle à l’École militaire, visite au cours de laquelle le Chef des armées a l’occasion de s’adresser directement à tous les cadres et stagiaires de l’Enseignement militaire supérieur (EMS). Lire la suite

  p. 657-661

En transmettant au Congrès, le 24 janvier 1972, un projet de budget pour l’exercice 1972-1973 (du 1er juillet 1972 au 30 juin 1973) qui présente un important déficit, M. Nixon a délibérément rompu une nouvelle fois avec la tradition républicaine d’équilibre budgétaire. Il entend ainsi grâce à une « médication sévère » trouver une solution à la crise économique américaine caractérisée par la conjonction des phénomènes d’inflation et de stagnation. Comme l’an dernier, le projet présidentiel a été élaboré selon le concept du « budget de plein-emploi », dans lequel les dépenses sont établies en fonction des recettes que rapporterait théoriquement l’appareil de production fonctionnant dans des conditions optima. Lire la suite

  p. 662-666

Avec le développement de l’activité soviétique en Méditerranée, la Grèce apparaît en quelque sorte comme enserrée par les forces du Pacte de Varsovie, tant sur son flanc terrestre nord que sur ses approches maritimes. Lire la suite

  p. 666-672

Chaque année au mois de février, le gouvernement britannique publie un Livre blanc par lequel il informe ses concitoyens sur l’état de leur défense et le montant du budget militaire de l’exercice suivant, l’année fiscale en Grande-Bretagne commençant le 1er avril. Lire la suite

  p. 673-680

Après une année de calme relatif, la reprise des activités rebelles dans le Sud de l’Angola coïncidant avec les troubles qui affectent l’ethnie Ovambo dans le Sud-Ouest africain, marque la volonté des populations noires d’Afrique australe de se libérer d’un héritage colonial aussi lourd que lointain. La conquête de l’Angola remonte au XVIe siècle et dès 1700 le pays était organisé en colonie ; celle-ci n’évoluait guère pendant deux siècles et demi et végétait dans la stagnation économique, l’analphabétisme et la ségrégation. Lire la suite

  p. 680-685

Bibliographie

Philippe Breton et Jean-Pierre Chaudet : La coexistence pacifique  ; Éditions Armand Colin, 1971 ; 327 pages - H. N.

« La paix n’est que la continuation de la guerre par d’autres moyens ». Cela pourrait être une définition de la coexistence pacifique, mais les auteurs de ce livre nous en proposent d’autres plus lapidaires encore : paix armée, après-guerre froide, détente entre adversaires potentiels. Lire la suite

  p. 686-686

James Cable : Gunboat Diplomacy  ; Éditions Chatto et Windus, 1971 ; 251 pages - André Nolde

À ceux de nos lecteurs qui connaissent l’anglais, nous recommandons vivement ce très brillant et substantiel ouvrage d’un diplomate de carrière, publié sous le patronage de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) de Londres. Contrairement à une opinion assez répandue, la diplomatie des canonnières, à condition d’étendre ce dernier terme à toute force navale limitée, n’est pas à ranger dans la catégorie des actions diplomatiques désuètes et dépassées. Dans un très intéressant tableau synoptique qui figure à la fin de son livre, James Cable énumère une bonne centaine d’interventions de ce type qui se sont déroulées un peu partout dans le monde au cours des 50 dernières années. Il analyse très soigneusement leur nature, le but exact qu’elles se proposaient, le succès qu’elles ont obtenu. Ce qui lui permet de les classer en un certain nombre de catégories suivant l’importance du résultat recherché. Lire la suite

  p. 686-687

Richard Combin : Les origines du gauchisme  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 187 pages - H. N.

Le gauchisme, qui offre ou veut offrir une alternative radicale au marxisme-léninisme en tant que théorie du mouvement ouvrier et de son évolution, se présente comme la négation absolue de toute idéologie révolutionnaire et le rejet de toutes les hiérarchies. Aliéné dans sa vie sexuelle, socialisé par sa famille, manipulé par l’Université, les syndicats, les partis, tous les partis, l’homo faber qui après avoir lutté plus d’un siècle a conquis des droits au partage, continue à subir des pressions insupportables. Lire la suite

  p. 687-687

Jacques Fournier : Politique de l’éducation  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 312 pages - H. N.

Nuançant la définition de Durkheim qui fait de l’éducation une emprise globale mais transitoire de l’adulte sur l’enfant, Jacques Fournier insiste sur son caractère permanent et actif. Lire la suite

  p. 687-688

André Mareuil : Littérature et jeunesse d’aujourd’hui  ; Éditions Flammarion, 1971 ; 310 pages - Claude Delmas

Deux cent mille lycéens au début du siècle, plus de quatre millions aujourd’hui : « l’explosion scolaire » apparaît comme l’une des mutations majeures de notre époque. Devant un tel afflux, l’enseignement doit, à tous ses niveaux, être repensé, sous peine de faillite. Comment donner à tous les enfants des chances égales de culture et de réussite sociale ? Comment les prémunir contre les conditionnements brutaux ou insidieux des « mass media » ? Lire la suite

  p. 688-688

Anatole Shub : Un empire perd espoir  ; Éditions Calmann-Lévy, 1971 ; 400 pages - André Nolde

Anatole Shub est un journaliste américain qui a « couvert » pendant près de 10 ans, de 1960 à 1969, les pays de l’Est Européen pour le compte d’un journal à grand tirage d’outre-Atlantique. Son optique s’en ressent, comme la valeur de son témoignage, qui porte plus sur ce qui est susceptible de frapper l’imagination des lecteurs américains, que sur le « quotidien » un peu terne qui forme cependant, en fait, la vraie trame de la vie des gens. Lire la suite

  p. 688-689

Alain Chenicourt : L’inflation, ou l’anti-croissance  ; Éditions Robert Laffont, 1972 ; 260 pages - Claude Delmas

La tolérance à l’égard de l’inflation, voire l’affirmation de ses vertus font, en France, partie des croyances de certains économistes. Cela tient sans doute au fait que l’inflation n’y est pas essentiellement un phénomène économique, mais une manifestation psychosociologique. Ainsi a-t-elle sa source dans des comportements dont chacun croit tirer profit, ce qui lui donne un caractère permanent ou chronique et explique la confiance souvent accordée à ses mérites. D’où un paradoxe : l’inflation a longtemps compté en France plus de défenseurs que de bénéficiaires. Si l’opinion est en train de changer, c’est parce qu’elle découvre enfin le danger que l’inflation présente pour la croissance. Lire la suite

  p. 689-689

Claude Fohlen : Qu’est-ce que la révolution industrielle ?  ; Éditions Robert Laffont, 1971 ; 320 pages - Claude Delmas

Depuis plus d’un siècle, une abondante littérature historique, économique, sociale et polémique a été consacrée à ce sujet : Claude Fohlen (professeur à la Sorbonne) n’a pas voulu ajouter à certains aspects de cette transformation. Il est à peine besoin de souligner l’« actualité » de cette préoccupation. D’une part, les nations les plus évoluées s’acheminent, qu’elles le désirent ou qu’elles le subissent, vers une société de consommation qui repose sur le développement industriel. D’un autre côté, toutes les Nations promues à l’indépendance à la faveur du mouvement de décolonisation qui a transformé le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, se préoccupent d’assurer leur indépendance économique à l’égard des Grands, par une industrialisation qui bénéficie de l’assistance technique de leurs aînés. Lire la suite

  p. 689-690

John K. Galbraith : Fraternité, Finances, Fantaisies  ; (traduit par G. Magnane) Éditions Denoël, 1971 ; 327 pages - André Nolde

Un nouvel ouvrage de John K. Galbraith est toujours un événement. L’immense audience dans le monde entier – et non seulement parmi les économistes – de ses deux œuvres-maîtresses : L’ère de l’opulence et Le nouvel état industriel est à l’origine du désir d’en savoir toujours un peu plus sur ce véritable « maître à penser » des générations qui sont aujourd’hui aux commandes de l’économie et de la politique mondiales. Lire la suite

  p. 690-691

François Hetman : La maîtrise du futur  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 270 pages - Claude Delmas

« Notre liberté n’est que dans le futur et ne peut porter que sur la préparation de l’avenir » : cette idée simple, presque une évidence, François Hetman lui donne une ampleur et une importance surprenantes. Aux quatre coins du monde, chacun, à sa façon, prépare des lendemains meilleurs ; et pourtant l’on parle de plus en plus de « crise de civilisation », de « morosité », face à l’inéluctable marche de l’univers technico-scientifique. Ce n’est peut-être pas sans raison. Lire la suite

  p. 691-691

Fritz Machlup : Essais de sémantique économique  ; Éditions Calmann-Lévy, 1971 ; 342 pages - Claude Delmas

Cette traduction française d’Essays in Economic Semantics du professeur Machlup inaugure la série « Critique » de la collection « Perspectives de l’Économique », consacrée aux réflexions des économistes sur les fondements, la portée et les limites des concepts et des méthodes de leur discipline. Dans son acception la plus littérale, la sémantique fournit une excellente introduction à cette enquête sur la connaissance économique, puisqu’elle nous convie à une analyse critique du vocabulaire. Dès l’introduction, Fritz Machlup se place sous l’autorité de Malthus, qui entendait déjà en 1827 éclaircir les débats entre économistes par une analyse systématique des définitions. Depuis ce vénérable précédent, peu de recherches ont été entreprises en ce domaine, en dépit du développement simultané des méthodes linguistiques et de la théorie économique. Aussi bien le livre de Fritz Machlup présente-t-il un premier intérêt, son originalité. Lire la suite

  p. 692-692

Claude Delmas : Le grand ébranlement du monde  ; Éditions Albin Michel, 1972 ; 256 pages - Georges Vincent

Les événements de la plus immédiate actualité ne manquent pas qui justifient le titre du nouvel ouvrage de Claude Delmas : la crise monétaire manifeste l’ébranlement de la puissance américaine ; l’adhésion de la Grande-Bretagne à la Communauté européenne accentue la cassure atlantique et marque la naissance d’une puissance économique européenne rivale des États-Unis ; la Chine entre à l’ONU et les États-Unis, en la personne de leur président, la reconnaissent de facto comme une grande puissance avec laquelle il est indispensable de se concerter ; le Japon, qui reprend sa liberté vis-à-vis du protecteur américain, jouera de toute façon un rôle majeur en Asie, que ce soit en direction de la Chine, de la Sibérie ou du Pacifique, qui sera peut-être le centre de gravité du monde de l’an 2000. Ainsi c’en est fini du monde bipolaire et les deux supergrands s’efforcent de se partager le solde du jeu nucléaire et de le figer à son niveau actuel. Lire la suite

  p. 692-693

Jean-Marie Poursin : La population mondiale  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 141 pages - André Nolde

L’importance, pour l’avenir de l’humanité, du problème posé par l’accroissement continu – et que d’aucuns redoutent exponentiel – de la population du globe, n’est pas toujours comprise par le grand public. Jean Marie Poursin, dans un petit livre dense, mais jamais aride malgré les chiffres et statistiques qui appuient son raisonnement, nous montre que les lois auxquelles paraît soumise aujourd’hui la démographie n’ont rien d’inéluctable. La tendance actuelle, pour inquiétante qu’elle soit (7 milliards d’hommes à la fin de ce siècle ! 30 milliards quelques décennies après !), n’est pas irréversible. Les premières défenses contre cet accroissement immodéré et catastrophique apparaissent déjà dans le Tiers-Monde. Et dans les pays riches une certaine stabilisation paraît d’ores et déjà probable. ♦

  p. 693-693

Michaël Stoïko : Les fusée soviétiques : passé, présent, avenir  ; Éditions Hachette, 1971 ; 272 pages - Claude Delmas

En dépit des avertissements qui précédèrent son vol du 4 octobre 1957, le lancement du Spoutnik se produisit « avec la soudaineté et l’impact d’un Pearl Harbour », d’autant que la propagande s’empara de l’affaire et fit pencher la balance du prestige et de la puissance des États-Unis à l’URSS, ce qui provoqua douze ans de rivalité. On ne savait que peu de choses de la croissance de la puissance spatiale soviétique, et il était impossible d’en évaluer les capacités et les intentions. D’autant que seuls étaient annoncés les lancements réussis, le silence étant soigneusement maintenu sur les échecs et les projets. Lire la suite

  p. 693-694

Henri Thilliez : Des cieux et des hommes  ; Éditions France-Empire, 1971 ; 262 pages - H. N.

Histoire de l’aviation, racontée sur un rythme allègre, cet excellent petit livre ne laisse rien ignorer des héros, de leurs machines et de leurs performances… Une technologie très simplifiée, illustrée de croquis et de photographies donne à « l’honnête homme » du XXe siècle – s’il en est encore – plus que le vernis suffisant pour participer à une conversation avec les hommes de l’art ou les héritiers de son épopée. ♦

  p. 694-694

Lucien Nachi : Charles de Gaulle, général de France  ; Éditions Berger-Levrault, 1971 ; 151 pages - André Nolde

Il s’agit de la réédition d’un témoignage relatif aux années d’avant-guerre, paru pour la première fois en 1944 et dont l’auteur, le colonel Nachin, fut un des tout proches amis du futur général de Gaulle. D’aucuns trouveront que l’admiration sans limites et sans réserve que l’auteur voue à son ami déforme quelque peu le portrait qu’il cherche à en brosser, mais les ouvrages sur cette période de la carrière du général de Gaulle ne sont pas tellement nombreux qu’on puisse, dans le cadre des recherches consacrées au personnage historique, qui prennent l’essor que Ton sait, négliger celui-ci. ♦

  p. 694-694

Marianne Cornevin : Histoire de l’Afrique contemporaine  ; Éditions Payot, 1972 ; 426 pages - André Nolde

Ce 2e volume d’une Histoire de l’Afrique par Robert et Marianne Cornevin couvre la période s’étendant de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. C’est donc essentiellement une histoire de la décolonisation. Il est évident que s’agissant d’une époque aussi récente et d’un processus qui est loin d’être terminé, l’auteur ne pouvait se proposer qu’un but relativement modeste : établir la chronologie des événements, évaluer la place de chacun d’entre eux et de ses conséquences dans une hiérarchie provisoire des causes et des effets, faire ressortir les particularités des évolutions par région et par pays, s’interroger sur le devenir de chacun d’entre eux… Un des intérêts de cette enquête réside dans le fait que l’auteur connaît très bien l’Afrique pour y avoir vécu et travaillé pendant de longues années. On se référera avec profit à son livre chaque fois qu’il sera nécessaire de « situer » un événement inattendu – et l’Afrique nous réserve à cet égard bien des surprises – dans son contexte politique, économique, social, ou plus simplement humain. ♦

  p. 694-694

Basil Davidson : Les Africains  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 343 pages - H. N.

Cette introduction à l’histoire d’une culture que présente ici Basil Davidson n’est l’œuvre ni d’un ethnologue ni d’un anthropologue. Ainsi, se gardant de limiter son observation à une cellule microscopique, il l’étend à l’organisme prodigieusement complexe qu’est l’Afrique. Lire la suite

  p. 694-695

Marcel Lidove : Les Vendéens de 93  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 189 pages - André Nolde

On ne compte plus chez les éditeurs le nombre de ces collections, vouées à des thèmes recouvrant toutes les disciplines, qui, sous le format réduit du livre de poche, offrent à notre grande ignorance des pilules, souvent très bien présentées d’un savoir hautement concentré. Le petit ouvrage de Marcel Lidove fait partie de la subdivision « Groupes sociaux » de la collection « Le Temps qui court », elle-même dépendante de la collection « Microcosme ». Ce conditionnement quelque peu compliqué ne nuit pas à un exposé alerte et bien documenté, dont le propos est moins de décrire, que d’expliquer les causes qui ont donné naissance au mouvement vendéen et causé son échec. ♦

  p. 695-695

Paul Mus : Ho Chi Minh – Le Viet Nam – L’Asie  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 251 pages - H. N.

Ho Chi Minh… un profil, un paysage… Le profil n’est ici qu’une estompe subtile dans la manière des peintres Song, mais dans la transparence de ce calque le paysage nous apparaît avec la profondeur, l’épaisseur d’air des arrières plans florentins. Que l’on ne se méprenne pas sur l’image, il s’agit moins du fourmillement, de la prolifération de vie qui caractérise le décor du Quatrocento que d’une prodigieuse richesse d’aperçus sur le Vietnam derrière lequel, au-delà des plans de son histoire, de sa pensée, de ses usages, se déroule l’immense toile de fond de l’Asie. Lire la suite

  p. 695-696

Revue Défense Nationale - Avril 1972 - n° 310

Revue Défense Nationale - Avril 1972 - n° 310

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Avril 1972 - n° 310

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