Vers une école idéale
Les troubles qui agitent l’enseignement secondaire et l’Université (et dont les violences gauchistes ne sont qu’un épiphénomène), l’incertitude qui affecte tous les secteurs et tous les niveaux de l’enseignement (changements pédagogiques, relations programmes-examens-profession, rapports enseignants-enseignés-parents, etc.) la politisation abusive de toutes les données de ces problèmes, font de l’École un des pôles centraux de nos préoccupations. Le livre de Georges Hacquard, directeur de l’École Alsacienne, peut aider à la nécessaire décantation. Il n’a rien de révolutionnaire, mais le bon sens n’est-il pas, dans la période actuelle, devenu une valeur révolutionnaire ?
Le problème des nécessaires réformes s’est posé dans un contexte qui ne facilitait pas la solution. « Je ne parviens pas à me réjouir des événements de Mai dans le domaine universitaire. Alors qu’une réforme judicieuse et solide, qui était l’œuvre avouée de tous, était en marche, l’impatience de quelques-uns, je veux dire leur fringale de bouleversement politique, allait finalement poser à un gouvernement l’ultimatum absurde de métamorphoser en quelques semaines l’université de Saint Louis, de François Ier et de Napoléon »… Cette réforme ouvrait des voies nouvelles. Les contestations partisanes l’ont faussée. Trop de familles abdiquent, trop d’enseignants sont partisans ou découragés… et les victimes sont en fin de compte les enfants eux-mêmes. C’est de ces enfants que « part » Georges Hacquard, de ces réalités psycho-physiologiques que l’on a trop tendance à oublier, pour étudier les problèmes qui concernent l’École (formation des maîtres, rôle des parents, discipline scolaire, méthodes d’enseignement, contrôle des connaissances, contenu des programmes, etc.). Le livre est passionnant, il peut être d’une grande utilité. ♦