Matière grise, année zéro. L’aide à la décision
Si 1970 doit marquer le début d’une ère nouvelle, c’est que, d’après les auteurs, l’informatique a fait déjà de tels progrès qu’elle est devenue capable de révolutionner nos méthodes et plus encore nos concepts. La « matière grise », c’est-à-dire l’intelligence et le travail intellectuel prennent le pas sur l’effort manuel traditionnel et la fonction bureaucratique, plus récente.
Un nombre de plus en plus grand de travailleurs n’agissent plus qu’avec leur cerveau, les tâches d’organisation et d’harmonisation de l’activité technologique devenant de plus en plus importantes. L’homme est de plus en plus aidé par les moyens que l’informatique largement conçue met à sa disposition pour prendre les décisions qui engagent sa vie. Si la phase ultime de la décision, le choix définitif, reste du seul domaine de la liberté humaine, les phases préparatoires sont exécutées par la machine, dans une sorte de dialogue permanent entre elle et l’esprit humain. Il en résulte évidemment des transformations, des bouleversements, des mutations profondes, tels qu’elles laissent prévoir des perspectives étonnantes pour les prochaines années et qu’il est possible d’orienter les recherches prospectives, pour le moyen et le long terme, en un sens totalement nouveau.
Les auteurs sont convaincus de leurs affirmations et de l’exactitude de leurs démonstrations. Ils tentent de convaincre le lecteur à son tour, tout au long d’un livre très dense, parfois touffu, dont la lecture, malgré l’élan des auteurs, reste austère. ♦