Victoire éclair en Orient (15-29 septembre 1918)
La campagne d’Orient est sans doute l’une des plus mal connues du grand public ; les opérations menées en France en ont, à l’époque, rejeté les événements dans l’ombre, d’où elles ne sont guère sorties. Aussi faut-il saluer les ouvrages qui en parlent.
Celui-ci de Louis Cordier est vibrant de souvenirs personnels et d’émotions graves. Il porte sur la dernière offensive alliée, celle qui avait conduit à la victoire, la première de celles qui devaient être remportées sur les puissances de l’Europe centrale, la haute figure du Maréchal Franchet d’Espérey la domine. Mais l’historien a reconstitué, heure par heure, les actions multiples et valeureuses de nos forces, et a mis ainsi en lumière le rôle des combattants de première ligne.
Le récit est clair, en même temps que circonstancié. Les militaires y trouveront l’occasion d’étudier de nombreux « cas concrets ». Ils y verront aussi le fonctionnement d’un état-major bien rodé, aux prises avec les difficultés qui s’accumulent, mais qui continue de conduire la bataille avec opportunité et intelligence.
De nombreuses notes, des annexes abondantes, une large bibliographie accompagnent le texte et l’appuient en même temps qu’elles le précisent sur certains points. ♦